Articles

Affichage des articles associés au libellé LIRE

22/05 ▒ LIRE ▒ Des violences en cuisine ? Les chefs disent "non"...

Image
Faut-il souffrir pour faire partie du cercle de la gastronomie française ?  Un ouvrage dénonce une violence généralisée en cuisine. Ce que contestent les grands noms du milieu. À l'aide d'une cinquantaine de témoignages anonymes, Nora Bouazzouni, journaliste, publie "Violences en cuisine, une omerta à la française". Elle évoque "le mythe de la gastronomie française : La haute cuisine exige ça. Donc, c’est normal de souffrir". Horaires à rallonge et illégaux, insultes et humiliations répétées, violences physiques et sexuelles. La plupart des témoins n’a jamais porté plainte ou n’en a jamais parlé.  Une illustration de la culture du silence du secteur, même si les choses ont un peu évolué ces dernières années. Les chefs ciblés sont parfois des "étoilés" très médiatiques. Ceci dit, aucun nom ne figure dans l’ouvrage. "C’est trop facile de sacrifier deux ou trois personnes pour faire semblant de faire le ménage" estime  Nora Bouazzouni,  qui ...

05/05 ▒ LIRE ▒ "Les lesbiennes font peur à la société".

Image
Êtes-vous en mesure de citer le nom de lesbiennes célèbres ? La réponse est souvent non. Pourtant, elles existent. Elles seraient même plus de 400 000, selon des les fondatrices de l’Observatoire de la Lesbophobie, Sarah Jean-Jacques et Sophie Pointurier.  Face à ce constat, ces chercheuses ont voulu comprendre pourquoi elles étaient si peu visibles dans "Le Déni Lesbien". Sarah Jean-Jacques est sociologue et chercheuse à l’Université Paris-Saclay. Sophie Pointurier est écrivaine et universitaire. Dans ce livre, elles donnent la parole à vingt lesbiennes, afin de "comprendre le parcours de celles qui vivent à la marge de l’hétérosexualité et analyser cette invisibilisation des vécus". Elles expliquent leur démarche. Extraits. " Dans le cadre de nos travaux, on a, en seulement six ans, reçu plus de 600 témoignages de lesbophobie. Donc, après avoir créé l’Observatoire en 2022, on a voulu faire évoluer notre projet et poursuivre notre engagement sur la condition l...

22/04 ▒ LIRE ▒ Les années 70 et leur fièvre...

Image
Benjamin Dierstein est l'une des voix fortes du roman noir politique.  Dans "Bleus, Blancs, Rouges", il autopsie avec minutie la France giscardienne.  Il raconte les barbouzes, les proxénètes, les flics, les héros et les salauds.  Il évoque les coups bas, les coups tordus, les coups fourrés de la République, les excès de la Françafrique, le Paris mondain, le Paris de la pègre. Dans ce premier tome d'une nouvelle trilogie, Benjamin Dierstein adopte un rythme infernal, qui tient le lecteur en haleine pour ne plus jamais le lâcher.  Dans ce thriller politique, il use d'un style percutant. Avec un langage cru, il contribue à rendre l'ambiance étouffante de ces années-là. "Bleus, Blancs, Rouges"  s'ouvre sur les événements de Mai 68 et la traque des mouvements "gauchistes".  Un jeune brigadier se retrouve embarqué dans une mission délicate. Traumatisé, en quête de vengeance, il infiltre un groupe "gauchiste". Dix ans plus tard, en ...

18/04 ▒ LIRE ▒ Des alertes, des suspicions, mais pas d'actions...

Image
"La Fabrique d'un saint" est un livre-enquête écrit par Laetitia Cherel et Marie-France Etchegoin. Il revient sur les accusations visant l' Abbé Pierre et fait de nouvelles révélations en se basant, notamment, sur des archives du Vatican. Le fondateur d'Emmaüs est visé par trente-trois  accusations de violences sexuelles. Certaines émanant de personnes qui étaient des enfants au moment des faits présumés.  Ces agressions sexuelles et viols, commis entre les années 1950 et 2000, ont été révélés dans trois rapports depuis juillet 2024. "Le Vatican était au courant dès l'automne 1955 des agissements de l'abbé Pierre, visé par des accusations d'agressions sexuelles. Dès l'automne 1955, non seulement le haut clergé français connaissait la face noire et la dangerosité de l'abbé Pierre, mais le Saint-Siège aussi" affirment les deux journalistes. Elles pointent une "procédure judiciaire" réclamée alors par le Saint-Siège, à laquell...

11/04 ▒ LIRE ▒ "La jouissance vient de la destruction de la femme".

Image
Après "les viols" et le "meurtre social", tenter de survivre.  "Sous nos regards, récits de la violence pornographique" retrace les vies broyées de plaignantes dans des dossiers judiciaires visant le milieu de la pornographie. Dans l’affaire de la plateforme "French Bukkake", seize hommes doivent être jugés à Paris pour "viols en réunion" ou "trafic d’êtres humains".  Les investigations, autour du site "Jacquie et Michel", se poursuivent.  Des dizaines de femmes se sont constituées parties civiles.  Depuis 2022, quinze autrices ont rencontré seize plaignantes. Les bénéfices du livre, qui paraît aujourd'hui, seront versés à la "Fondation des Femmes". "Ce livre, ce sont leurs vies broyées, leurs vies têtues. Elles ont été victimes d’une surexposition sur Internet d’un porno où on ne cherche pas à jouir ensemble, mais où la jouissance vient de la destruction de la femme" explique Hélène Devynck, ...

08/04 ▒ LIRE ▒ "Le sexisme fait partie des risques psychosociaux".

Image
Huit femmes sur dix perçoivent toujours le monde du travail comme largement inégalitaire et sexiste.  Une réalité qui n'épargne aucune entreprise. Peu importe sa taille ou son secteur.  50% des femmes estiment également avoir déjà été confrontée à certains obstacles au cours de leur carrière en raison de leur sexe.  "Malgré des avancées législatives significatives, le monde du travail reste défavorable aux femmes" souligne Marine-Pétroline Soichot, experte du sexisme au travail. Dans "Guide de déconstruction du sexisme au travail", elle s'adresse aux "managers qui veulent faire plus pour l'égalité, mais qui ne savent pas par où commencer". Elle expose sa démarche. Extraits. " En parallèle d'un podcast, je donne des formations sur les violences sexistes et sexuelles au travail. Il s'agit notamment de rappeler le cadre légal et de faire en sorte que ce type d'agression ne survienne pas. Beaucoup de gens sont dans le brouillard su...

31/03 ▒ LIRE ▒ "Une forte évolution de jeunes qui ne s'identifient pas à l'hétérosexualité".

Image
20 janvier 1975 : "L'Express" publie un sondage exclusif intitulé : "L'homosexualité est-elle un fléau social ?". 40% des personnes interrogées estiment que c'est le cas. 42% des sondés déclarent que l'homosexualité est une maladie que l'on doit guérir. 22% estiment que l'homosexualité est une perversion que l'on doit combattre. Seuls 24% considèrent que c'est une manière acceptable de vivre sa sexualité. En 2023, 69% des femmes et 56% des hommes, âgés de 18 à 89 ans, considèrent que l'homosexualité est "une sexualité comme les autres". Cette évolution de l'acceptabilité a créé un environnement favorable à l'expression de sa sexualité. Même si les actes homophobes restent à des niveaux préoccupants. Toutefois, la vision de la sexualité a changé. "La sexualité qui vient" montre que la proportion de jeunes s'identifiant à des minorités sexuelles a "fortement progressé entre 2006 et 2023". Wi...

31/03 ▒ LIRE ▒ Célébrer toutes les facettes de la mer...

Image
Aristote distinguait les vivants, les morts et ceux qui vont en mer. Christophe Ono-dit-Biot en a fait le point de départ de son hymne à la mer.  Lui qui a beaucoup fréquenté les morts à travers les auteurs de l'Antiquité, et qui, comme journaliste, ne cesse d'interroger les vivants, nous embarque avec ceux qui prennent la mer. Avec "Mer intérieure", il ouvre un monde inconnu. Le sien. Celui de son enfance et de ses rêves.  Son livre permet d'échapper au temps ordinaire, de flotter dans un autre univers, source éternelle de vie et d'émerveillement.  Il est composé de fragments éclatés, plein du charme et de la poésie qui ont fait le succès de ses romans. Tout commence par l'enfance. Christophe Ono-dit-Biot  est né au Havre, en Seine-Maritime. Il évoque ses premiers moments auprès de cette mer terrifiante et sensuelle, caressante et cruelle. Les pêches au crabe avec son père, le destin de sa famille bretonne émigrée en Normandie, la fascination pour le mond...

27/03 ▒ LIRE ▒ "La maladie mentale reste une maladie honteuse".

Image
Chaque matin, sur France Inter, il a l’habitude d’évoquer ses coups de cœur pour des livres ou des séries.  Hier, Nicolas Demorand a pris un ton plus grave pour parler de lui et de sa santé. "Oui, je suis un malade mental. C’est cru, c’est violent à dire et sûrement à entendre, mais je ne veux plus le cacher ni me cacher. Le journaliste tenait à révéler sa bipolarité. "Comme des centaines de milliers de Français, je suis bipolaire. Bipolaire de type 2. J’alterne des phases d’euphorie et des périodes de dépression, mais je suis soigné. Si je me suis tu si longtemps, c’est parce que la maladie mentale fait peur. Parce que la maladie mentale reste une maladie honteuse. Et oui, j’avais honte" a expliqué Nicolas Demorand. Décidé à faire de cette maladie "un combat", il publie "Intérieur nuit". Il raconte "être bipolaire depuis trente ans, mais avoir été diagnostiqué il y a huit ans". En France, on estime que le trouble bipolaire touche entre 1% e...

24/03 ▒ LIRE ▒ "Enfermé dans mon corps, comme si j'étais paralysé".

Image
Dans "Le temps des pervers", Paul-Antoine Martin raconte sa descente aux enfers et sa lente reconstruction après un burn-out. Le burn-out, syndrome d'épuisement professionnel, toucherait plusieurs centaines de milliers de Français chaque année.  Parmi les causes d'un burn-out, on trouve la pression ressentie au travail et notamment celle exercée par les supérieurs hiérarchiques.  60% des salariés français estiment que leur manager est une source de stress. "Beaucoup de personnes vivent des extrêmes violences au travail, qui se terminent par un effondrement" souligne Paul-Antoine Martin. Victime d'un burn-out en 2020, alors qu'il était cadre dirigeant, il raconte sa descente aux enfers et sa lente reconstruction. Il se souvient de la brutalité de ce jour où tout a craqué. "La veille, j'étais dans un état à peu près correct, même si je glissais depuis plusieurs semaines dans la dépression. Et puis le matin, je me réveille après une nuit chaoti...

24/03 ▒ LIRE ▒ "S’attaquer aux personnes trans, c’est porteur aujourd’hui".

Image
C'est la première enquête journalistique sur la désinformation et les discriminations transphobes.  Travaillant sur les questions de discriminations, de genre et de santé depuis 2019, Élie Hervé, journaliste, vient de publier "Transphobia". Il y analyse comment la mécanique de la désinformation nourrit les discours anti-transgenres.  Des discours qui ont des conséquences bien réelles dans la vie des personnes concernées. "S’attaquer aux droits des personnes trans, c’est porteur aujourd’hui" souligne-t-il.  "Et c’est un sujet soumis à beaucoup de désinformation pour créer des paniques morales et faire peur aux gens". Élie Hervé évoque principalement trois cas qui montrent les ressorts de ces discours transphobes. À la fin de l’été 2022, une campagne de désinformation cible le "Planning familial" et l’artiste transgenre, Laurier The Fox.  La raison ? Un dessin destiné à montrer que les hommes transgenres peuvent être enceints et accueillis dans...

18/03 ▒ LIRE ▒ Voyage au-delà des Pyrénées...

Image
Deux ans après la sortie de "L’Iris Blanc", Astérix repart à l’aventure.  Cette fois-ci, direction le Portugal, ou comme il se faisait appeler à l’époque romaine, la Lusitanie.  Le 41ème album sortira le 23 octobre 2025. Il sera tiré à cinq millions d'exemplaires. Côté histoire, peu d’éléments ont été dévoilés par Fabcaro (scénariste) et Didier Conrad (dessinateur). Il semblerait que "Astérix en Lusitanie" sera un "album de voyage". Des recherches spécifiques à la région du Portugal sous l’Empire Romain ont été nécessaires. À noter que ce prochain numéro comportera un joli clin d'œil à Uderzo et Goscinny.  Fabcaro et Didier Conrad ont choisi d'intégrer un personnage déjà apparu dans "Le Domaine des dieux", sorti en 1971.  Il s'agirait d’un esclave sans nom qui vient poser réclamations aux Romains. Ce nouvel album sera également l’occasion pour les irréductibles Gaulois de découvrir un lieu dans lequel ils n'ont jamais mis les ...

18/03 ▒ PRESSE ▒ "Notre ambition : développer une offre masculine premium".

Image
Un an après son rachat par "Prisma Media", le magazine, "The Good Life", fait peau neuve. Avec une formule entièrement repensée,  une identité visuelle rafraîchie, un contenu restructuré autour de trois principes. "Le beau pour se laisser tenter", "Le bien pour s'évader" et "Le bon pour être inspiré". Ajoutons à celà, un nouveau mot d'ordre : "Le magazine sérieusement hédoniste". Désormais, le magazine va proposer des analyses pointues et des sélections shopping pour accompagner le lecteur dans ses choix de consommation mode, beauté, mais aussi expositions et livres. Par exemple, les histoires des marques comme "Hoka" et "Solex" sont mises en avant dans le numéro de mars. La section "Évasions" invitera au voyage, avec des city-guides et des reportages exclusifs.  Le magazine propose également une nouvelle rubrique : "Very Bad Trips". Un partage de récits de voyages imparfaits, ap...

17/03 ▒ LIRE ▒ "C’était inconcevable pour moi d’être gay".

Image
"Pourquoi moi ?". Âgé de 27 ans, Matthieu Rinoldo, originaire de la Moselle, s’est souvent posé cette question. Durant toute son adolescence, il s’est senti différent des autres garçons. Sans parvenir à comprendre qui il était. Après de longues années passées à s’isoler, à se renfermer sur lui-même et à survivre dans un tourbillon d’idées sombres, il a finalement décidé de révéler cette partie de lui qu’il comparait à un fardeau : son homosexualité. Un témoignage poignant qu’il partage avec la publication de "Je veux vivre". Dans ce livre, Matthieu Rinoldo se dévoile en plusieurs parties.  Il se remémore son enfance, durant laquelle il a eu "des comportements qui n’étaient peut-être pas normaux aux yeux de la société". Contrairement aux autres garçons de son âge, il délaisse les terrains de football, lors de la récréation, pour s’entourer de filles pour discuter. S’il n’a pas particulièrement de mauvais souvenirs de cette période, il se souvient malgré tou...

17/03 ▒ LIRE ▒ "Sans prise de tête n’existe pas vraiment".

Image
"Des rencontres sexuelles, rapides et sans prise de tête". La promesse de "Grindr" suscite souvent la jalousie chez les hétérosexuels. "Les gays, vous avez trop de chance !" selon certains. Une chance ?  Vraiment ? Noé, 35 ans, n'est pas de cet avis. Il fait part de sa frustration face à la difficulté de faire des rencontres intéressantes via l’application de rencontres homosexuelles. "Discuter avec quelqu’un est devenu difficile, si c’est pas pour parler cul" confie-t-il. Comme lui, de nombreux homosexuels et bisexuels expriment une lassitude grandissante à l’égard de cette mosaïque de profils sur écran. Même si la plupart continue d’utiliser "Grindr", tant le site est devenu incontournable pour faire des rencontres au sein de la communauté LGBT. Ces griefs, Thibault Lambert, journaliste, les a documentés dans son livre-enquête, "Ce que Grindr a fait de nous". "De prime abord, quand tu parles de l’application à des h...