22/04 ▒ LIRE ▒ Les années 70 et leur fièvre...
Benjamin Dierstein est l'une des voix fortes du roman noir politique.
Dans "Bleus, Blancs, Rouges", il autopsie avec minutie la France giscardienne.
Il raconte les barbouzes, les proxénètes, les flics, les héros et les salauds.
Il évoque les coups bas, les coups tordus, les coups fourrés de la République, les excès de la Françafrique, le Paris mondain, le Paris de la pègre.
Dans ce premier tome d'une nouvelle trilogie, Benjamin Dierstein adopte un rythme infernal, qui tient le lecteur en haleine pour ne plus jamais le lâcher.
Dans ce thriller politique, il use d'un style percutant.
Avec un langage cru, il contribue à rendre l'ambiance étouffante de ces années-là.
"Bleus, Blancs, Rouges" s'ouvre sur les événements de Mai 68 et la traque des mouvements "gauchistes".
Un jeune brigadier se retrouve embarqué dans une mission délicate.
Traumatisé, en quête de vengeance, il infiltre un groupe "gauchiste".
Dix ans plus tard, en 1978, Valéry Giscard d'Estaing entame sa fin de règne.
Dans les services d'ordre et de renseignements, tous les coups sont permis.
Dans cette atmosphère, la frontière séparant les truands et les policiers est mince.
Au-delà des intrigues, "Bleus, Blancs, Rouges" évoque un univers où l'on cite les noms qui ont marqué cette période et où l'on croise des célébrités de tous bords : Daniel Cohn-Bendit, Bob Denard, Henri Curiel, Omar Bongo, Alain Delon, Jacques Mesrine, entre autres.
"Bleus, Blancs, Rouges" est addictif et enfiévré.
Commentaires
Enregistrer un commentaire