31/03 ▒ LIRE ▒ Célébrer toutes les facettes de la mer...

Aristote distinguait les vivants, les morts et ceux qui vont en mer.

Christophe Ono-dit-Biot en a fait le point de départ de son hymne à la mer. 

Lui qui a beaucoup fréquenté les morts à travers les auteurs de l'Antiquité, et qui, comme journaliste, ne cesse d'interroger les vivants, nous embarque avec ceux qui prennent la mer.

Avec "Mer intérieure", il ouvre un monde inconnu.

Le sien.

Celui de son enfance et de ses rêves. 

Son livre permet d'échapper au temps ordinaire, de flotter dans un autre univers, source éternelle de vie et d'émerveillement. 

Il est composé de fragments éclatés, plein du charme et de la poésie qui ont fait le succès de ses romans.

Tout commence par l'enfance.

Christophe Ono-dit-Biot est né au Havre, en Seine-Maritime.

Il évoque ses premiers moments auprès de cette mer terrifiante et sensuelle, caressante et cruelle.

Les pêches au crabe avec son père, le destin de sa famille bretonne émigrée en Normandie, la fascination pour le monde des pirates qu'il préfère aux corsaires.

La mer, c'est aussi des métiers, comme celui de son grand-oncle, imprimeur sur le paquebot "France".

Initié au grec ancien par une de ses professeures, Christophe Ono-dit-Biot découvre la civilisation antique, qui a le mieux célébré l'union de la mer et de la pensée. 

Elle a donné naissance à des mythes qui n'ont rien perdu de leur force aujourd'hui.

Dans tout le livre, il fait de passionnants allers-retours entre ce passé lointain et notre époque.

Quand il évoque toutes sortes de créatures marines, Christophe Ono-dit-Biot fait preuve autant d'intelligence que d'érudition. 

Sa longue expérience de plongeur fait de lui un familier des poulpes, dauphins, baleines ou requins, dont il parle avec une tendresse, combattant les idées reçues à leur propos.

Mais la mer, c'est aussi les trésors réels ou mythiques qu'elle renferme. 

Les histoires de chasseurs d'épaves.

Christophe Ono-dit-Biot montre que la mer est un formidable terrain littéraire. 

"Mer intérieure" se termine par un hommage aux grandes figures nées des océans.

Son dernier mot va à Guillaume Apollinaire.

"Et l'unique cordeau des trompettes marines".

Phrase mystérieuse que l'enfant ne cesse d'écouter en mettant son oreille contre un coquillage.

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