15/12 ▒ POLITIQUE ▒ Et c'est reparti pour la course d'obstacles !

C'est une nouvelle semaine à haut risque qui s'ouvre pour le Premier ministre.

Sébastien Lecornu reste convaincu de pouvoir doter la France d'un budget avant le 31 décembre 2025.

Malgré de grandes incertitudes sur l'issue du budget de l'État, soumis au vote du Sénat aujourd'hui.

Accord sur le gong ? 

Retour du 49.3 ? 

Loi spéciale et reprise des débats budgétaires en janvier 2026 ? 

Tous les scénarios restent ouverts à quelques jours de la fin de l'année. 

Le chef du gouvernement, qui refuse de recourir au 49.3, s'attend à une semaine rude.

Déjà, le budget de la Sécurité sociale a été adopté à l'Assemblée nationale la semaine passée.

Un ultime vote des députés est prévu demain.

Mais, l'attention du gouvernement est focalisée sur le "Projet de Loi de Finances" pour 2026.

Texte qui a été l'objet d'un rejet massif en première lecture à l'Assemblée nationale.

Le Sénat, dominé par une alliance entre la droite et les centristes, devrait l'adopter très largement cet après-midi.

Ensuite, une Commission Mixte Paritaire, réunissant sept députés et sept sénateurs, tentera de trouver un accord sur le texte.

Au plus tard, vendredi.

Ce sera une opération très périlleuse au vu des divergences qui subsistent entre les deux chambres. 

Le Sénat s'est montré intransigeant sur les prélèvements nouveaux, privilégiant une ligne "anti-taxes" et favorable à la baisse des dépenses.

"Il ne pourra pas y avoir d'accord sur un budget qui augmenterait considérablement les impôts et ne réduirait pas significativement la dette" a résumé Bruno Retailleau, patron des Républicains dont la voix est prépondérante au sein du puissant groupe LR du Sénat.

Ainsi, les sénateurs ont rejeté la surtaxe visant les grandes entreprises et ils ont réduit significativement la portée de la taxe sur les holdings patrimoniales proposée par le gouvernement.

Si le vote favorable du Sénat ne fait aucun doute, le plus difficile commencera pour le gouvernement. 

Il disposera de quelques jours pour convaincre une majorité de parlementaires avant la Commission Mixte Paritaire.

Au sein de celle-ci, l'ancien socle commun sera majoritaire.

Ce qui pourrait présager, en théorie, d'un accord possible. 

Mais, cela ne servira à rien si le texte de compromis n'est pas ensuite adopté par l'Assemblée nationale.

"Il va falloir que la droite sénatoriale accepte de discuter avec les socialistes de l'Assemblée nationale et avec les groupes du bloc central" a déclaré Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement.

Dans l'hypothèse où un accord serai trouvé, le gouvernement pourrait tenter de faire voter le texte par les députés. 

Mais, les socialistes promettent au mieux de s'abstenir et les écologistes devraient voter contre.

Autre possibilité : le 49.3.

Sauf que...

"Si le gouvernement l'utilise sans compromis préalable, il s'expose à une censure immédiate" a prévenu Olivier faure, premier secrétaire du Parti socialiste.

En cas d'échec à la fin de la semaine, les discussions reprendront au mois de janvier avec, d'ici là, le vote d'une loi spéciale pour permettre la continuité de l'État. 

Ce que Sébastien lecornu veut éviter à tout prix.

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