03/12 ▒ SANTÉ ▒ Masculinisme = détérioration de la prévention...

À l'occasion de la "Journée mondiale de la lutte contre le Sida", un sondage a été réalisé sur la sexualité des hommes.

L’essor des discours sur la domination masculine a des effets très négatifs sur leur santé sexuelle.

En particulier, chez les moins de 34 ans, qui tendent à "oublier" ce qu'est un préservatif.

Il est loin le temps où le Sida faisait les gros titres.

Pourtant, l’épidémie n’a pas disparu. 

Fin novembre, "Santé Publique France" révélait que les jeunes adultes sont de plus en plus nombreux à être diagnostiqués ces dernières années.

Entre 2014 et 2023, les cas ont bondi de 41% pour les 15-24 ans.

Une tendance inquiétante, qui s’inscrit dans un contexte où les Infections Sexuellement Transmissibles augmentent et l’usage du préservatif recule.

Et les discours masculinistes jouent un rôle majeur dans ce recul.

Avec des propos violents sur les hommes diffusés sur les réseaux sociaux.

Bien que tous les âges soient concernés, ces contenus de domination masculine trouvent particulièrement leur écho auprès des 16-34 ans.

66% de cette population connaissent au moins un influenceur dit "masculiniste".

37% consultent des contenus masculinistes.

38% les considèrent "rassurants sur leur manière d’être un homme".

51% pensent que "ces discours disent enfin la véritéé.

"Il ne fait aucun doute que la virilité continue de jouer un rôle déterminant dans la construction identitaire des hommes" analyse Florence Thune, directrice générale de "Sidaction".

"Une affirmation qui les conduit à prendre des risques dans leur sexualité, puisque 31% des 16-34 ans se sentent plus puissants, quand ils ne portent pas de préservatif".

Avec une injonction auprès des partenaires.

32% pensent que les femmes doivent respecter leur refus d’en utiliser lors de rapports sexuels.

Quant à la pratique de retirer son préservatif sans prévenir l'autre, 34% des jeunes hommes l'approuvent.

"Ces croyances envers les discours masculinistes fragilisent la prévention, augmentent les prises de risque et déstabilisent profondément la culture du consentement, pourtant centrale dans la lutte contre le VIH et les autres infections sexuellement transmissibles" poursuit Florence Thune.

Comment lutter contre l’influence de ces discours ? 

Pour certains, il faut renforcer l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle à l'école.

Mais, le combat se joue aussi en ligne, où les influenceurs masculinistes profitent du manque de régulation des plateformes et monétisent leur haine des femmes.

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