26/11 ▒ JUSTICE ▒ Jugé pour propos homophobes, il nie...

Lundi, un ancien responsable départemental de la "Croix-Rouge" comparaissait devant le tribunal judiciaire de Laval, en Mayenne.

Il était jugé pour "injures homophobes" prononcées envers un bénévole en 2024.

D'emblée, il prétend ne pas se souvenir.

Pourtant, les témoignages rapportent des réflexions telles que "Salut les pédales ! Alors, vous vous enfilez ? Vous vous êtes sucés avant de venir ?".

L'homme de 27 ans ne reconnaît pas ces propos devant les juges.

Tout part d'une plainte de la part d'un de ses collègue qui avait dénoncé son comportement auprès des responsables de la "Croix-Rouge".

Outre les propos homophobes, il lui est également reproché du harcèlement moral.

Accusations non-retenues par le parquet. 

Pour sa défense, il affirme : "je suis tolérant, j'ai des adjoints homosexuels".

Sur les propos tenus : "je ne m'en rappelle pas, je ne nie pas non plus".

"Vous avez pu le dire ?" questionne la présidente du tribunal.

"Je ne m'en rappelle pas. Je ne suis pas irréprochable dans cette affaire. Je sais que j'ai pu avoir des termes qui peuvent être des blagues pour moi". 

"C'est curieux de reconnaître que vous avez eu certains mots, mais pas ceux-là" lance la présidente. 

De son côté, l'avocat de la partie civile interroge.

"Vous maintenez que vous n'avez pas de souvenirs de ces propos ?". 

"J'ai pu dire des choses, mais pas ces mots-là. Je me suis totalement remis en question sur les propos que j'ai pu tenir et qui ont pu déraper" répond l'accusé âgé de 27 ans.

Depuis cet événement, il n'est plus bénévole à la "Croix Rouge".

Son avocate s'étonne que seuls onze bénévoles ont été entendus dans le dossier sur 300 au total.

Face aux juges, la victime prend la parole.

"Pendant un an, j'ai subi ces choses-là. J'en ai fait part à ma hiérarchie. Personne n'a entendu".

Au terme des débats, l'accusé refuse de s'excuser.

"Évidemment qu'on s'attendait à des excuses, mais il est absolument incapable de s'excuser. Est-ce que ça n'illustre pas le personnage décrit dans la procédure ?" a plaidé la procureure.

Elle ajoute qu'il existe un autre témoignage de propos discriminants à l'encontre du plaignant.

"Il lui parlait comme de la merde. Il prend les gens de haut, avant de les rabaisser. Il ne maitrise pas ses paroles".

La procureure demande une amende de 300 euros et un stage de citoyenneté dans un délai de six mois.

L'avocate de la défense dit ne pas comprendre.

"Aujourd'hui, mon client, peut-être à demi-mot, a essayé de vous dire qu'il n'est pas irréprochable. Pourtant, quand on lit ce dossier, on comprend que mon client est le pire de tous".

Elle met en avant une guerre de petits chefs au sein de l'association, des querelles internes et liste de nombreux témoignages positifs en faveur de son client.

Elle plaide la relaxe.

La décision a été mise en délibérée au 19 janvier 2026.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

06/05 ▒ NORD ▒ Une deuxième Gay Pride pour le département...