06/11 ▒ SEXUALITÉ ▒ Évolution des hommes vers un plaisir qu'ils s'interdisaient...
Vers un changement progressif de scénario ?
Si la sexualité hétérosexuelle a longtemps été centrée sur la pénétration des femmes par les hommes et sur l’ignorance de la prostate comme zone de plaisir masculin, la tendance semble évoluer.
C’est ce que révèle une étude "Ifop" dans le cadre du "Movember", mois de sensibilisation au cancer de la prostate.
Le sondage s'est concentré sur le plaisir anal.
En 2025, les tabous sur cette partie de la sexualité sont-ils en train de disparaître ?
L'étude semble le démontrer.
Avec un bemol.
52% des hommes interrogés affirment avoir déjà été pénétrés analement dans leur vie.
40% ont déjà été stimulés au niveau de l’anus avec les doigts.
34% ont déjà reçu un anulingus.
Preuve que l'anus masculin n’est plus une "no-go zone".
Cela se traduit aussi par un rôle plus actif des femmes envers leurs partenaires masculins.
De plus en plus de femmes affirment avoir déjà pénétré analement un homme.
Cette levée progressive du tabou n’a pas seulement des effets en matière de sexualité.
Elle joue un rôle de santé publique.
Les hommes ayant déjà été pénétrés analement sont largement plus disposés à se faire dépister d’un cancer colorectal que ceux ne l’ayant jamais été.
Toutefois, toutes les barrières ne tombent pas en une seule fois.
L’étude montre que la "déconstruction masculine" n’est pas au rendez-vous partout.
La "vision traditionnelle de la masculinité" reste très forte dans les rangs les plus conservateurs.
37% des hommes interrogés considèrent qu’être pénétré analement, quand on est un homme, est une atteinte à la masculinité.
Le chiffre monte à 51% pour ceux qui se disent proches d'une religion, 48% pour ceux qui se positionnent à l’extrême droite et 47% pour ceux se définissent de droite.
En effet, même sur le plan du plaisir anal, l’étude révèle un clivage politique très fort dans la sexualité et les rôles genrés qui y sont associés.
50% des hommes qui ont déjà été pénétrés se disent "déconstruits".
Autre notion importante.
Si les hommes vivent ou ont vécu une initiation anale volontaire, 74% affirment qu’ils souhaitaient vraiment être sodomisés la première fois que cela leur est arrivé.
Les choses évoluent donc.
Même si pour beaucoup d'hommes le plaisir anal peut engendrer un sentiment de perte de virilité.

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