05/11 ▒ ÉTATS-UNIS ▒ Obligation de paraître jeune pour garder son emploi...

"On ne peut pas embaucher quelqu'un de plus de 30 ans".

C'est ce que Peter Thiel, cofondateur de "PayPal" et grande figure de la Silicon Valley, a déclaré, un jour, à un de ses collègues. 

Cette phrase résume une mentalité répandue dans l'univers américain de la tech.

L'obsession de la jeunesse. 

De ce fait, cette pression pousse de plus en plus d'hommes du secteur à recourir à la chirurgie esthétique pour effacer les signes de l'âge.

Le but étant de rester compétitif dans un univers où l'on craint d'être vite "dépassé".

Dans cet environnement où l'âge devient un handicap, des chirurgiens plasticiens de Californie constatent une forte hausse de la demande masculine. 

Un chirurgien de San Francisco explique que "paraître vieux peut vous faire passer pour un has been".

Aujourd'hui, le nouveau signe extérieur de compétitivité est un visage rajeuni, propre et discret.

Le tout obtenu grâce à des interventions rapides et coûteuses.

Les praticiens décrivent une tendance en nette hausse depuis la pandémie de Covid-19.

L'un d'entre eux, exerçant à Beverly Hills, a vu les demandes multipliées par cinq en cinq ans.

La plupart émanant d'hommes travaillant dans le domaine des nouvelles technologies.

À San Francisco, un de ses collègues observe une hausse d'environ 25% des liftings et de 50% des opérations des paupières au sein de la population masculine.

Il note que la poussée est aussi flagrante dans le domaine des finances.

Plusieurs facteurs alimentent cette vague. 

Les confinements et les heures de réunions par vidéoconférence.

De nombreux hommes disent avoir pris conscience des défauts de leurs visages en se voyant régulièrement sur un écran d'ordinateur.

D'autre part, le monde des nouvelles technologies favorisant le télétravail, les hommes puevent trouver facilement des fenêtres de convalescence post-opération sans trop s'exposer au bureau.

Enfin, sur un marché du travail tendu, la jeunesse perçue devient un avantage symbolique.

Par exemple, les injections de Botox sont devenues si communes qu'y avoir recours n'est plus culpabilisant.

Aussi, une fois dans la trentaine, beaucoup d'hommes se contentent d'injections légères.

Passé 40 ans, ils optent pour des opérations chirurgicales. 

Tout celà dans un une certaine discrétion.

Les opérations concernent principalement le cou, le bas du visage et les paupières.

Les tarifs ? 

Il faut compter de 4 500 euros à 9 000 euros.