17/10 ▒ JUSTICE ▒ Condamnation mineure pour des propos homophobes et racistes...

À en croire l'accusé, un jeune homme âgé de 26 ans, ses collègues de chambrée ont menti. 

La hiérarchie de l’École de police de Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, également.

Même chose pour les policiers du commissariat qui ont mené la garde à vue.

Selon lui, "quasiment tout ce qui a été notifié dans les procès-verbaux est faux. C'est une interprétation de mes propos".

La ligne de défense est périlleuse, mais le prévenu, face aux juges du tribunal de Saint-Malo, nie fermement toutes les accusations.

Il est poursuivi pour "provocation publique à la haine en raison de l’orientation sexuelle, injures publiques en raison de la race ou la religion et port d’arme de catégorie D non autorisé".

Pourtant, lors de sa garde à vue, iI avait reconnu la totalité des faits reprochés et avait signé les procès-verbaux de ses auditions.

L'affaire remonte à octobre 2024.

Une discussion entre cet élève policier, arrivé un mois plus tôt, et ses collègues de chambrée tourne court.

Ces derners dénoncent alors des propos homophobes, racistes et antisémites. 

La hiérarchie est alertée.

Des témoignages sont recueillis et le commissariat est informé.

Le jeune homme est interpellé et placé en garde à vue. 

"Dans vos affaires, les policiers trouvent un couteau cranté, une carte du Rassemblement national, une prière des fils de France à Saint-Michel et un pistolet à bille, réplique d’une arme connue" expose la présidente du tribunal. 

Il se vante auprès de ses camarades d’avoir fait partie de "la protection informelle de Jordan Bardella".

"Sur tout ça, je n’ai rien à dire. Simplement, je crois en Dieu et au retour d'une vision traditionnelle de l’homme et de la femme".

Il explique qu’il "aime l’histoire militaire et pas la violence".

"C’est d’ailleurs pour ça que j’ai rapidement voulu démissionner. En tant que policier, j’allais être un jour ou l’autre confronté à la violence, à l’emploi de la force".

Durant toute l'audience, il maintient que "ce qui ressort de ma garde à vue est faux".

"Quel crédit accordé à ses propos" interroge la procureure.

"C’est visiblement plus facile d’assumer devant ses camarades de chambrée que devant un tribunal".

Elle requiert quatre mois de prison avec sursis.

Du côté de la défense, on charge les élèves et la direction. 

L'avocat du jeune homme évoque "des avis politiques bien arrêtés, des opinions qui ne font pas consensus, mais sans jamais être injurieux. Ses camarades ont ouvert la chasse aux fachos. Sachant que pour certains, le facho est celui qui est juste à sa droite".

Lors du jugement, les délits sont requalifiés en "contraventions".

En effet, les propos ont été tenus dans le cadre d’une conversation privée. 

L'accusé écope de 1 000 euros d’amende et d’une obligation de suivre un stage de citoyenneté.

Il a été relaxé pour le port d’arme, qu’il ne détenait pas hors de son domicile. 

Depuis les faits, il a quitté l’École de police.

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