17/10 ▒ ÉTATS-UNIS ▒ Scandale autour d'un ramassis de propos abjects...

"Si jamais nous avions une fuite dans ce groupe, nous serions finis".

Dans une longue enquête, "Politico" révèle le contenu de discussions privées tenues sur "Telegram".

Des propos tenus par une douzaine de membres des "Jeunes Républicains", organisation regroupant les 18-40 ans, qui soutiennent Donald Trump.

Et tout y passe : racisme, antisémitisme, homophobie, grossophobie.

Des discussions qui montrent la violence des propos de personnes en quête d’une ascension au sein du parti républicain.

Exemples.

Peter Giunta, président des Jeunes Républicains", propose d'envoyer les opposants "à la chambre à gaz".

"Peut-on réparer les douches ? Les chambres à gaz ne respectent pas l’esthétique hitlérienne" répond Joe Maligno, également membre des "Jeunes Républicains".

Peter Giunta ajoute "j’aime Hitler".

Autre exmple.

Alex Dwyer, chef des "Jeunes Républicains" du Kansas, se vante d'avoir loué une chambre d'hôtel numérotée 1488. 

14, comme le nombre de mots dans un slogan suprémaciste américain. 

88 comme référence à HH, version courte de "Heil Hitler".

Un autre membre est interrogé sur son désir ou non d’aller voir un match de NBA. 

Et de répondre : "j’irais au zoo si je voulais voir des singes jouer au ballon".

Et tout est du même style.

"Pédé, attardé, nègre" sont les mots qui reviennent encore et encore dans les discussions.

Membre de l’administration Trump, Michael Bartels a participé à l'une d'elles.

Jamais, il ne s'est insurgé contre des membres souhaitant violer des démocrates, les conduire au suicide ou même ceux qui glorifient l’esclavage.

Face à ces révélations, Peter Giunta a dénoncé une conspiration contre lui.

Toutefois, il a émis de timides excuses.

Il a reconnu avoir "employé des termes insensibles et inexcusables".

Selon lui, certains messages "ont été truqués".

Face à ce ramassis abject, la tourmente s’est installée au sein du parti Républicain. 

Certains membres ont dénoncé le contenu des discussions. 

Trois membres du groupe "Telegram" ont été licenciés par leurs employeurs.

C'est le cas de Peter Giunta et Joe Maligno.

Hakeem Jeffries, chef des démocrates à la chambre des représentants, s’est indigné sur X.

"Les républicains fréquentent depuis des années ces jeunes racistes, antisémites et sectaires. Leur silence révèle ce qui a toujours été vrai. Cette fausse indignation n’est rien d’autre qu’une mise en scène".

Interrogé à le sujet, JD Vance, vice-président des États-Unis, a tenté de minorer l’ampleur du scandale.