29/09 ▒ POLITIQUE ▒ Un grand flou sur la politique à venir...

Il faudra attendre "le début des travaux parlementaires", soit avant la fin de la semaine, pour que Sébastien Lecornu nomme son gouvernement.

C'est ce qu'a annoncé le Premier ministre dans un entretien accordé au "Parisien".

"Je souhaite continuer à travailler le projet de budget. Les ministres qui veulent rentrer au gouvernement vont devoir l’endosser" explique-t-il en excluant "toute volonté de débauchage de personnalités issues du Parti socialiste, car les futurs ministres devront partager les grandes orientations du socle commun".

Dans cet entretien, Sébastien Lecornu évoque aussi la question de la taxation des grandes fortunes.

Aussitôt, il écarte un retour de l'Impôt Sur la Fortune.

Il estime que la "taxe Zucman" n'est pas "la bonne réponse".

"Nous avons les taux de prélèvements obligatoires les plus importants de l'OCDE. Faut-il encore augmenter les impôts globalement ? Je ne le veux pas".

Pourtant, peu après, il explique que "certains impôts augmenteront, mais d'autres diminueront".

Ensuite, il assure que la suspension de la réforme des retraites n'est pas à l'ordre du jour. 

"J'y suis opposé car cela ne réglerait aucun des problèmes. La réforme Borne n'est pas achevée, mais personne ne veut d'un nouveau conclave sur les retraites".

Au sujet du projet de loi de finances, le Premier ministre assure qu’il va repartir d’une "feuille blanche".

"Je présenterai un budget qui tiendra compte des premières consultations que j’ai eues avec l’ensemble des organisations syndicales et patronales et des formations politiques. C’est ce budget qui sera ensuite débattu et amendé par le Parlement à l’automne. Je veux revenir au travail parlementaire, à savoir le dialogue et le compromis".

Il rappelle que l’objectif reste le même : la réduction des dépenses.

Il annonce proposer "une diminution de six milliards d’euros sur l’État et son train de vie".

"Cet effort important sur les ministères devra s’accompagner d’une réforme de long terme de l’État et de notre organisation territoriale, via la décentralisation".

Sébastien Lecornu assure qu’il ne présentera pas "un budget d’austérité et de régression sociale".

"Pour l’année prochaine, les moyens consacrés aux retraites augmenteront de six milliards d’euros. Ceux pour la santé augmenteront de cinq milliards d’euros".

Sur l’éventualité d’une réforme de l’assurance-chômage, il souhaite s’y "atteler en priorité avec les partenaires sociaux".

Le contenu de cet entretien a été vivement critiqué par les responsables de gauche, qui ont immédiatement évoqué la possibilité d’une censure.

"Les nigauds sont servis : Lecornu fait du Macron. Ni plus, ni moins. Au moins, c’est franc. Il est temps pour la gauche de l’Hémicycle de rallier la censure insoumise" a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur X.

"Si on devait, aujourd’hui, se poser la question de savoir si l’on censure ou pas, nous censurerions parce qu’aucun effort n’a été réalisé" ajoute Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste.

Même tonalité chez Marine Tondelier, patronne des Écologistes.

"Monsieur Lecornu dit non à toutes les mesures de gauche et oui à toutes les mesures de droite".

De son côté, Patrick Martin, président du Medef, s’est réjoui de la "priorité donnée aux dépenses".

"J’invite le Premier ministre et le Parlement à prendre en compte la situation économique de plus en plus tendue et une concurrence internationale toujours plus vive dans les arbitrages et les débats à venir".

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