29/08 ▒ ÉDUCATION ▒ Ils sont nombreux à vouloir quitter la classe...

Une pré-rentrée sur fond de crise. 

Ce vendredi, 850.000 enseignants font leur retour en classe.

Pas tous avec le même enthousiasme.

Selon le baromètre annuel 2025 de Unsa, syndicat des enseignants, un professeur sur trois souhaiterait quitter l'enseignement public.

Un enseignant sur deux voudrait changer de métier.

Un phénomène qui touche les nouveaux professeurs, mais aussi ceux qui connaissent bien le métier. 

C'est le cas de Guilhem, 55 ans. 

Pour la première fois en 28 ans, il ne fait pas sa rentrée aujourd'hui.

Il a quitté l'Éducation nationale cet été.

Une décision mûrement réfléchie, liée à l'évolution des conditions d'enseignement.

"Ça ne me convenait plus. Aussi bien la façon d'enseigner, les directives que l'on peut recevoir, et surtout le comportement des élèves de plus en plus difficiles. J'ai même reçu des insultes et des provocations des enfants. Une usure et des conditions de plus en plus difficiles qui faisaient que je ne me projetais pas dans ce métier jusqu'à 64 ans".

Son cas n'est pas isolé. 

50% des professeurs rêvent de reconversion.

Pourtant, plus de 90% d'entre eux disent aimer le métier.

"Ce qui nous inquiète beaucoup, c'est que rien n'est fait aujourd'hui pour essayer de garder ces personnels dont on a besoin et pour se préoccuper de l'état de ceux qui, aujourd'hui, disent vouloir rester dans le métier, mais qui peut-être demain changeront d'avis" explique Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale de Unsa.

Selon le syndicat, le nombre de ruptures conventionnelles serait en constante augmentation.

Il dépasserait le seuil des 3 000 départs négociés chaque année.