10/07 ▒ SANTÉ ▒ Perdre en quatre ans le gain de deux décennies ?
Un retour vingt ans en arrière ?
"C’est le risque que fait courir la réduction soudaine des aides humanitaires distribuées par les États-Unis aux progrès réalisés dans la lutte contre la pandémie de Sida".
Dans un rapport présenté ce jeudi, "Onusida", agence de l’ONU chargée de la lutte contre le virus, dénonce "une bombe à retardement".
Environ 32 millions de personnes bénéficient d’un traitement antirétroviral, selon un chiffre de 2024.
Le nombre de décès a été divisé par deux comparé à 2010.
"Onusida" fait part de ces craintes à propos des programmes de prévention et de traitement.
"Nous sommes fiers de nos résultats, mais inquiets de cette soudaine interruption qui est en train d’effacer les progrès réalisés" a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’agence.
"Nous sommes passés d’une situation où les gens mourraient tous les jours à un point où le Sida s’apparente réellement à une maladie chronique. La question de savoir si l’investissement valait le coup ne se pose pas. Ça continue de valoir la peine. Ça sauve des vies".
En avril 2025, "Onusida" avait évalué les conséquences d’une interruption permanente de l'aide des États-Unis.
Selon l'organisme, on compterait plus de six millions de nouvelles infections et quatre millions de décès liés au Sida dans les quatre ans à venir.
Ce qui ramerait la pandémie à des niveaux qu’elle n’a plus connu depuis le début des années 2000.
Selon le rapport, 60% des organisations de lutte contre le Sida ont déjà perdu des fonds ou suspendu des services.
Des recherches médicales cruciales sur la prévention et les traitements ont déjà été stoppées.
Y compris en Afrique du Sud, pays où la prévalence du Sida est l’une des plus élevée, mais où la recherche est une des plus performantes.
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