10/07 ▒ LUXEMBOURG ▒ Taux élevé de violence homophobe, mais peu de plaintes...

70% des homosexuels et lesbiennes subi des violences ces douze derniers mois.

Seuls 4% d'entre eux ont porté plainte. 

Ce sont les conclusions d'une enquête menée par l'Institut d'Inclusion de la Communauté LGBT.

301 LGBT ont participé.

"Le but était de rendre visible les expériences de discrimination sur le territoire luxembourgeois" explique Nada Négraoui, psychologue et chef du projet.

Selon elle, "le faible taux de victimes qui portent plainte résulte notamment d'un manque de confiance dans les institutions".

L'enquête révèle les cyberharcèlements touchent tous les groupes, fortement.

Les violences physiques sont surtout subies par les homosexuels et bisexuels.

Les "dragues lourdes" et insultes concernent principalement les lesbiennes, ainsi que les personnes non-binaires et intersexes.

"Quand je suis avec mon copain, je fais attention à chaque geste. Même se toucher le bras dans le bus, j'évite. Je scanne les regards. Je repère les sorties" relate un des participants.

"Sept personnes sur dix déclarent éviter de se tenir la main en public dans l'espace public luxembourgeois avec leur partenaire. Par peur des réactions" confirme Nada Négraoui. 

"C'est un exemple de stratégie d'évitement et d'anticipation permanente du danger qu'affichent les personnes concernées".

Elle s'inquiète aussi des "taux alarmants de détresse psychologique chez les personnes transgenres et non-binaires".

Elle en conclut que "la situation de la communauté LGBT au Luxembourg est très complexe et diversifiée".

"Les expériences varient fortement selon l'orientation sexuelle, l'identité de genre, mais aussi selon la catégorie socioprofessionnelle. Notamment, dans le cadre des violences et discriminations liées au travail".

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