03/07 ▒ ÉCONOMIE ▒ Selon elle, la hausse des impôts est inévitable...

À la recherche de 40 milliards pour le budget 2026. 

Alors que le Premier ministre doit annoncer, avant le 14 juillet, son projet entre recettes supplémentaires et baisses des dépenses, le camp macroniste prépare les esprits à une nouvelle hausse d’impôts.

C'est le cas de Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale.

Hier, elle a estimé "qu'on ne peut faire l’impasse sur les recettes et exclure d’emblée toute hausse d’impôts pour le budget 2026".

"Faire cet effort, pour trouver 40 milliards d’euros uniquement par des économies sur les dépenses publiques, n’est pas réaliste. Cela ne correspond pas à l’objectif d’équité qui doit être le nôtre. On ne peut pas faire l’impasse sur les recettes et exclure d’emblée toute hausse d’impôts" a expliqué Yaël Braun-Pivet.

Selon elle, "il faut privilégier les mesures qui ont le moins d’impact possible sur la croissance".

En outre, elle se dit "favorable au principe d’une année blanche qui pourrait même, en fonction de l’évolution de l’inflation, être envisagée au-delà de 2026".

Et de détailler sa théorie.

"Le périmètre devra, selon moi, être assez large pour avoir un véritable impact en termes d'économies : désindexation de l’impôt sur le revenu, du barème de la CSG sur les retraites, des pensions. Tout en épargnant les plus fragiles".

Yaël Braun-Pivet estime que "les retraités les plus aisés pourraient davantage être mis à contribution".

"Je souhaite qu'on supprime l’abattement fiscal de 10% sur les pensions, qui ne pénalise pas les petites retraites. Une mesure qui pourrait rapporter 4 milliards d’euros par an".

Enfin, elle considère "nécessaire de se pencher sur la taxation des super-héritages. 0,1% des héritiers reçoit des montants supérieurs à 13 millions d’euros et ne paye que 10% des droits de succession".

Concernant les collectivités locales, Yaël Braun-Pivet estime "possible d’agir sur la masse salariale, qui a fortement augmenté ces dernières années".