30/06 ▒ POLITIQUE ▒ Elle entrevoit une nouvelle dissolution...

"Il serait assez dangereux, je crois, de se convaincre qu’il n’y aura pas de dissolution".

C'est ce qu'a déclaré Marine Le Pen en ouvrant, à l’Assemblée ,ationale, une "convention de l’Union nationale" regroupant des parlementaires nationaux et européens de l’alliance RN-UDR.

Soit presque un an, jour pour jour, après le premier tour des dernières élections législatives.

"Ne procrastinez pas !" a-t-elle lancé, samedi, pour inciter les parlementaires RN à se préparer aux prochaines batailles électorales.

Y compris à la possibilité d’une dissolution de l’Assemblée nationale en réponse "à l’affaissement parlementaire du gouvernement".

Marine Le Pen a revendiqué une "victoire stratégique avec la dislocation du bloc central, unissant les groupes de l’ancienne majorité et LR, qui ne semble plus obéir à aucune direction".

De son côté, Éric Ciotti, patron de l’UDR, a lancé un appel aux électeurs et militants de son ancien parti, LR : "Rejoignez-nous ! L’espoir, il est là. Le courage, il est là".

Brandissant "l’affaissement parlementaire du binôme exécutif Macron-Bayrou", Marine Le Pen a estimé que "le bloc central ne peut pas longtemps laisser ce phénomène de délitement se prolonger".

"Alors, Emmanuel Macron peut être tenté de dissoudre".

À noter qu'à ce stade, Marine Le Pen ne pourrait pas concourir aux élections législatives.

Pas avant  son procès en appel dans l’affaire des assistants d’eurodéputés FN, pour laquelle elle a été condamnée à une peine d’inéligibilité immédiate.

Évoquant une éventuelle nouvelle dissolution, elle a prévenu que "l’histoire ne repassera pas les plats. S’il y a une dissolution, nous devons l’emporter".

Elle a aussi exhorté les parlementaires à plancher dès maintenant sur les élections municipales de 2026. 

"L’exercice sera déterminant pour le mouvement, mais aussi pour votre réélection dans vos circonscriptions respectives".

Dans sa prise de parole, Jordan Bardella est allé dans le même sens.

""On est tous d’accord pour se dire que ce gouvernement ne vivra pas très longtemps, parce qu’il est frappé du sceau de l’impuissance" a ajouté le président du Rassemblement national.