30/06 ▒ ILLE-ET-VILAINE ▒ "Montrer qu’on existe, qu’on ne se résigne pas".

Ombrelles, drapeaux, éventails, couleur arc-en-ciel bien sûr, étaient de mises, samedi, à Fougères.

Vers 14 heures, quelque 300 personnes étaient réunies pour la troisième édition de la "Marche des Fiertés".

Le cortège a traversé le centre-ville.

"Pour défendre l’inclusion des personnes LGBT, mais aussi racisées" explique Frédérique Noël, bénévole à "SOS Homophobie".

Au premier rang de la foule, Ludo, habitant de Fougères, participe à sa deuxième édition.

"J’ai dû choisir entre la Marche de Fougères ou celle de Paris, là où vit mon copain ! Je trouvais important d’être ici".

C’est aussi dans cet intérêt de dynamique LGBT au sein des petites villes que Raphaël est venu parader à Fougères.

"Il y a trois semaines, j’étais à la Pride de Rennes. Aujourd’hui, ça me paraissait normal de venir ici. Je suis originaire de Vitré, où il n’y a pas encore de marche organisée. Pourtant, c’est important de montrer qu’on existe, qu’on ne se résigne pas. Malgré les difficultés !".

Il pense "au chemin qu’il reste à accomplir quant à la reconnaissance des personnes trans à l’état civil".

Pour Isaac, 26 ans, transgenre, "la Pride, c’est la seule journée où je peux être moi, bien dans mon corps, où il n’y a pas de jugement".

Si ces avancées favorisent la place de la communauté LGBT dans la société, les Gay Pride restent "primordiales" aux yeux des organisateurs.

"Certaines personnes ne veulent pas nous reconnaître. L’évènement sert à ça : passer dans les rues pour être visibles" déclare Frédérique Noël.

Durant toute la journée, des animations se sont déroulées.

Le défilé s'est conclu par un show de drag-queens.