30/06 ▒ HONGRIE ▒ Un raz-de-marée lors de la Gay Pride interdite !

Samedi, pas moins de 200 000 personnes ont défilé dans les rues de Budapest, à l'occasion de la "Marche des Fiertés".

Ceci malgré l’interdiction du Premier ministre, Viktor Orban.

"Nous estimons à 200 000 le nombre de personnes présentes. Il est difficile d’évaluer le nombre exact, car il n’y a jamais eu autant de monde à la Pride de Budapest" a déclaré Viktoria Radvanyi, organisatrice de l'évenement.

De son côté, Gergely Karacsony, maire de Budapest, a salué une "mobilisation record".

"Merci, Viktor Orban, d’avoir fait la promotion d’une société plus tolérante" a-t-il ironisé sur les réseaux sociaux.

"Au lieu de marquer des points, le gouvernement a marqué un énorme but contre son camp en tentant d’empêcher l’événement aujourd’hui" explique Peter Magyar, opposant au pouvoir en place et en tête des intentions de votes pour les élections législatives du printemps 2026.

"La liberté et l’amour ne peuvent être interdits ! Le message s’affiche en grand dans une capitale hongroise, où journalistes et élus étrangers se sont déplacés en nombre pour l’occasion, bravant l’interdiction de l’évènement".

La semaine dernière, la police avait interdit ce rassemblement.

Les organisateurs et le maire de Budapest avaient décidé de le maintenir.

Malgré la présence de quelques provocateurs d’extrême droite et l’absence de protection policière, le défilé a débuté dans la bonne humeur vers 15 heures.

Dans un message publié sur X, Zoltan Kovacs, porte-parole du gouvernement, a accusé l’opposition d’avoir, "sur ordre de Bruxelles, poussé à la violation de lois qu’elle n’aime pas, de s’être moquée de la souveraineté de la Hongrie et, avec le soutien de l’étranger, d’avoir tenté de nous imposer la culture woke".

Malgré la colère du gouvernement, Viktor Orban, qui ne voulait pas endosser la responsabilité d'une répression violente, avait interdit toute intervention des forces de l’ordre.

Tout en menaçant les LGBT de conséquences légales a posteriori.

"Cette année, la Budapest Pride n’est pas seulement une fête. C’est une prise de position internationale forte" a déclaré Viktoria Radvanyi. 

Au moins soixante-dix eurodéputés étaient présents.

"On est là pour dire à Viktor Orban qu’on ne tolérera pas qu’il démantèle le projet européen et qu’il foule aux pieds les droits fondamentaux" a déclaré Raphaël Glucksmann.