31/01 ▒ KAZAKHSTAN ▒ Entre intolérance et indifférence, situation délicate pour les LGBT...

La communauté LGBT reste largement invisible dans le pays.

Cela ne signifie pas qu'elle n'existe pas. 

Bien que l'homosexualité ne soit pas criminalisée, la perception du public reste mitigée. 

Dans les grandes villes, la situation est relativement tolérante.

Dans les régions, les LGBT sont toujours confrontés à une discrimination tenace.

Arsen habite à Almaty, la plus grande ville du Kazakhstan.

Il évoque les réalités de l'homosexualité dans son pays et les défis auxquels il est confronté.

Almaty est considérée comme la ville la plus gay-friendly.

Il peut assister à des rassemblements LGBT.

Cependant, même dans cet environnement relativement tolérant, être ouvertement homosexuel demeure un risque.

"Dans Almaty, vous ne vous sentez pas complètement seul. Il y a des endroits pour se détendre, comme les clubs gays, et il y a un sens de la communauté. Mais, se tenir la main avec un autre homme dans la rue ? Non ! Ça reste dangereux. Je ne risque même pas un contact visuel prolongé avec quelqu'un" explique Arsen.

"Le risque d'agression est toujours là. En particulier dans les parties reculées de la ville. J'ai entendu parler de personnes confrontées à l'hostilité simplement parce qu'elles ont un aspect différent. Il n'est même pas question de s'habiller falmaboyant. Ici, certaines personnes croient encore qu'être gay est un choix".

Malgré ces défis, Arsen voit des progrès. 

Il estime que les jeunes générations sont de plus en plus tolérantes.

"Dans Almaty, les gens ne se soucient pas de l'orientation de quelqu'un. Ils ne font pas attention à ce que vous portez. Même ceux qui ne soutiennent pas les droits LGBT ont tendance à être indifférents plutôt qu'agressifs".

Ce qui n'est pas le cas partout.

Dans les petites villes et les zones rurales, les valeurs conservatrices dominent.

Les LGBT se sentent obligés de cachent leur sexualité.

Y compris auprès de leurs amis proches.

"Je connais des gars de petites villes qui ont déménagé à Almaty, parce qu'ils étaient terrifiés à la maison. Ils cachaient tous les indices de leur orientation. Sortir signifie du harcèlement ou même de la violence. Par exemple, beaucoup n'utilisent pas d'applications LGBT de peur d'être dénoncés".

La situation des homosexuels dans les villes du sud du Kazakhstan est la plus compliquée.

Les valeurs traditionnelles y priment sur les libertés individuelles.

"Dans ces villes, vous pourriez être battu parce que vous êtes homosexuel".

Pourtant, le Kazakhstan reste le pays le plus LGBT-friendly d'Asie centrale. 

Cependant, les protections juridiques contre la discrimination et l'homophobie n'existent pas.

Pour beaucoup d'homoseuels, quitter le pays est la seule façon de vivre ouvertement leur sexualité.

Arsen envisage également de partir.

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