19/12 ▒ AISNE ▒ Mécontent des interventions de l'association LGBT...
Depuis plusieurs années, Guillaume Doisy, président de "Fier.e.s et queers", association LGBT, se rend dans les établissements scolaires de Saint-Quentin et Laon pour animer des interventions sur l'éducation à la vie affective et sexuelle.
Lors de la dernière rentrée, l'académie a même décidé de délivrer un agrément de cinq ans à cette association.
Décision qui ne plaît pas à Nicolas Dragon, député RN de l'Aisne.
"L’idéologie de genre n’a pas sa place à l’école et, par conséquent, toutes les associations militantes qui assurent sa promotion ou qui participent à la diffusion de la propagande woke et transactiviste ne doivent pas être autorisées à franchir l’enceinte de nos établissements scolaires" a-t-il déclaré.
Le député s'appuie sur l’alerte lancée par une association, "Parents Vigilants, lancée par le parti d’Éric Zemmour.
"On a l'habitude de ce genre de réaction, donc ça glisse. Ils font leur job pour satisfaire leur électorat. Parce qu'un communiqué comme ça, je ne vois pas qui d'autre en a connaissance. Eux-mêmes ne croient pas avoir un impact là-dessus" rétorque Guillaume Doisy.
Face à la critique du député, l'Académie d'Amiens a vanté "une sélection très stricte des associations, qui animent ce type d'interventions".
"La commission, qui décide d'agréer ce type d'association, est une instance officielle chargée d’examiner les demandes d’agrément déposées auprès du rectorat par des associations souhaitant intervenir en milieu scolaire. Elle se compose d’une douzaine de membres aux profils divers : représentants d’associations déjà agréées, représentants syndicaux des personnels de l’Éducation nationale, représentants d’organisations de parents d’élèves. Chaque demande d’agrément fait ainsi l’objet d’une étude approfondie, collective et documentée".
Les séances sont toujours accompagnées d'un professeur et souvent du chef d'établissement.
Dans son communiqué, Nicoals Dragon fait part de sa "vive inquiétude face à une association qui promeut l’activisme trans, l’idéologie du genre, critique une société dite hétéro normée".
Le président de "Fier.e.s et queers" ironise : "On intervient une heure par an au mieux. Donc, réussir à faire transitionner des enfants, c'est nous prêter des pouvoirs fous".
Alors qu'un enfant sur huit est confronté à des photos ou des vidéos à caractère pornographique, Guillaume Doisy insiste sur l'importance de ses interventions.
"On apprend à lire, à écrire et à compter. Il faut aussi apprendre ça. Les enfants sont dans une inconnaissance des risques, des dangers et même de leurs propres corps. Il faut aussi apprendre les compétences psychosociales. Et tout ça, ça s'apprend. Dans beaucoup de familles, on n'a pas les compétences pour parler de tout ça".
"Fier.e.s et queers" est la seule association de l'Aisne à proposer ce type d'intervention.
Elle ne touche qu'une centaine d'élèves par an.
"Il y a une forme d'autocensure, parce qu'on surévalue sans doute la réaction des parents. Mais, on n'a jamais eu de retours négatifs de parents ou d'élèves" conclut Guillaume Doisy.
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