30/09 ▒ CINÉMA ▒ "Chacun peut faire quelque chose, à son niveau".
Joseph Maurin est médecin à Saint-Bonnet-le-Courreau, dans la Loire.
Il est le personnage du documentaire, "Le dernier visiteur", de Camille Ponsin.
Une façon de nous inviter dans sa vie et dans celle de ses patients.
Ici, on est loin des séries médicales présentées sur les plateformes de streaming.
Ici, tout est vrai.
Pas de cas factices, pas de musique stressante.
Aucun artifice, aucun trucage.
"Il n'y a rien de jouer. C'est vraiment le côté documentaire pour se rapprocher au plus près de la réalité, de faire vivre par procuration ce que je vis au quotidien et montrer que c'est passionnant" explique Joseph Maurin.
"Certes, ça prend des heures. On rentre très tard. C'est difficile, mais par contre, c'est beau. C'est très enrichissant d'un point de vue personnel".
Le médecin de campagne ne perd pas le nord et reste optimiste.
"Si le film peut en motiver certains, même si c'est qu'un seul à la limite, le pari est déjà gagné".
Quand il est arrivé dans la région, le phénomène de désert médical était au centre des préoccupations.
Il recevait ses patients au cabinet, mais sillonnait aussi les routes pour visiter les plus isolés, parfois marginalisés.
Certains sont, eux aussi, les héros du film.
"J'ai accepté ce film pour mettre en valeur des gens qui ne le sont jamais et pour témoigner que chacun peut faire quelque chose, à son niveau" explique Joseph Maurin.
"Je suis très content que tous les patients, qui ont été filmés, soient les fers de lance d'une partie oubliée de la vie à la campagne. Ce sont des personnages très emblématiques de notre région. C'est un très beau cadeau aussi que Camille Ponsin m'a fait dans le sens où je ne pourrais pas les oublier. Ils sont filmés, immortalisés. Je sais qu'ils vont disparaître, mais ils sont dans la boîte. Si j'ai un petit coup de blues, je pourrai les revoir".
Camille Ponsin a choisi Joseph Maurin "parce qu'il donne toute sa noblesse à ce métier de médecin de campagne".
"Nous avions en commun une chose essentielle pour filmer ou pour soigner : l'écoute et la patience".
Déjà projeté à Paris, "Le dernier visiteur" est disponible sur le site de "Public Sénat".
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