27/09 ▒ JUSTICE ▒ Quatre ans après, l'agresseur homophobe est condamné...

Peut-être doit-il la vie à un médecin qui, faisait son jogging et l’a découvert, au petit matin, au bord de la voie ferrée.

Le 3 juin 2020, vers 6 h 35, ce jeune homosexuel, âgé de 20 ans, est recroquevillé au bord des rails, près d’un massif d’arbustes et d’un squat.

Couvert de sang, il présente une fracture ouverte à l’avant-bras.

"J’ai été percuté par un train" dit-il dans un premier temps, à demi-conscient.

Pourtant, la nature de ses blessures et les traces de sang retrouvées sur une vingtaine de mètres orientent les enquêteurs vers une piste criminelle. 

Ils finiront par retracer le déroulement des faits.

Venu fêter son anniversaire en famille, le jeune homme raccompagne une amie chez elle, avant de sortir dans les bars.

Il y fait la connaissance d’un autre jeune homme.

Ils vont ensemble vers les parcs de La Rochelle, en Charente-Maritime. 

Les deux hommes ont une relation sexuelle, quand, soudain, le second change d’attitude, assène un coup de poing à son partenaire et provoquent des blessures graves avec un instrument tranchant.

Le tout en hurlant : "je suis pas pédé !".

Il abandonne la victime après lui avoir dérobé ses affaires. 

Le jeune homosexuel souffre de muscles et nerfs rompus à un bras et une main.

Il restera infirme à vie.

Plus d’un an après les faits, Zakaria Laghlame est arrêté. 

Son ADN a été trouvé sur des morceaux de verre dans le squat.

Son sperme a été prélevé sur le caleçon de la victime.

Malgré çà, la procdure la procédure judiciaire est longue avant d’en arriver au procès au tribunal de La Rochelle. 

Une épreuve de plus pour le jeune homme.

La demande de huis clos, formulée par son avocat, est refusée "au nom de l’exemple".

"Parce que vous croyez que les gamins qui sont ici ne savent pas ce qu’est une agression homophobe !" lancet-il à la cour.

"Mon client n’a pas envie de parler de ses histoires de cul devant cinquante personnes. Je suis allé voir le programme de l’École nationale de la magistrature. Il n’y a pas de cours d’empathie, ni de cours d’humanité. Je suis consterné par la façon dont ce dossier a été traité".

Il faut dire que l’affaire a d’abord été attribuée à un juge unique, comme un dossier peu grave.

Ce dernier s'est déclaré incompétent. 

En correctionnelle, l'affaire a été renvoyée à trois reprises, avant que Zakaria Laghlame soit enfin présent dans le box. 

Ce Marocain de 22 ans, vivant entre fugues, délits, prison, séjour dans la rue, nie être homophobe. 

Pour sa défense, il dit n’avoir aucun souvenir des faits, ni de la victime.

"Quand je bois, je bois beaucoup".

Suite aux débats, le procureur demande une peine de quatre ans de prison ferme, avec mandat de dépôt et interdiction définitive du territoire français. 

Le tribunal a suivi ses réquisitions. 

L'agresseur a été incarcéré.

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