31/10 ➥ ÉGLISE ➥ Non à la bénédiction homosexuelle et à la fin du célibat des prêtres...

Rejet de la bénédiction des couples homosexuels, report à long terme d'une éventuelle abolition du célibat sacerdotal, remise en cause du pouvoir exclusif de l'évêque au profit d'une coresponsabilité du gouvernement ecclésial avec les laïcs, large ouverture pour donner des responsabilités aux femmes.

Ce sont les quatre propositions majeures du "rapport de synthèse" de la première étape du synode sur l'avenir de l'Église catholique.

Une seconde session, en octobre 2024, sera décisive, même si un synode reste un organe consultatif pour le pape, qui seul décidera ce qu'il appliquera pour l'Église. 

La première nouveauté de ce synode est une reconnaissance accrue des femmes dans l'Église catholique.

Même si aucun statut concret n'est encore proposé pour elles.

Le sujet reste hautement sensible.

Durant ce synode, 20% des votants se sont opposés à cette acceptation des femmes dans le sacerdoce.

Ceci dit, une dynamique positive semble être enclenchée pour une vraie place et plus de respect accordés aux femmes dans l'Église catholique.

Des femmes pourraient être nommées "juges" dans les procès canoniques des tribunaux ecclésiastiques. 

L'autre décision majeure de cette première étape synodale, est la mise à l'écart des bénédictions homosexuelles.

Le sujet n'apparaît nulle part dans le document de synthèse.

Le terme "LGBT" a même été rejeté du rapport final. 

Le texte parle de "personnes qui se sentent marginalisées ou exclues de l'Église, en raison de leur situation matrimoniale, de leur identité et de leur sexualité, et qui demandent également à être entendues et accompagnées".

"Si nous utilisons la doctrine avec dureté, dans une attitude de jugement, nous trahissons l'Évangile. Mais, si nous pratiquons une miséricorde à bon marché, nous ne transmettons pas l'amour de Dieu" explique le rapport.

Le synode semble donc noyer la bénédiction homosexuelle dans ce qu'il appelle des "questions nouvelles".

Un sujet qui pourrait être traité plus tard.

Sans qu'on sache à quoi peu correspondre "plus tard".

"Ce sujet est marqué par la complexité. Pour l'aborder, il est important de prendre le temps nécessaire, sans céder à des jugements simplificateurs, qui blessent les personnes et le Corps de l'Église" peut-on lire dans le rapport.

Autre fait majeur : la place donnée aux laïcs dans l'Église en vue d'une gouvernance en "coresponsabilité avec les évêques et les prêtres". 

Le mot revient partout dans le document. 

Cela pourrait passer par la création d'un "ministère de la Parole de Dieu, pouvant aller jusqu'à la prédication pendant la messe, ouvert donc aux hommes et aux femmes non ordonnés prêtres ou diacres. Des couples mariés pourraient également recevoir un ministère pour soutenir la vie familiale et accompagner les personnes qui se préparent au sacrement du mariage".

Concernant les prêtres, le synode leur exprime "une profonde gratitude".

Tout en les mettant en garde.

"Le cléricalisme est un obstacle au ministère et à la mission. Le synode se propose de l'éradiquer dès le séminaire et même avant l'entrée en formation des candidats au sacerdoce".

Quant à la question de l'abolition du célibat des prêtres, le synode demande que "ce sujet soit repris plus tard".

Enfin, le Synode plaide pour une consultation plus large pour le choix des évêques, "en écoutant un plus grand nombre de laïcs, hommes et femmes, consacrés et non consacrés et en veillant à éviter les pressions inappropriées".

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