21|10 ➯ SANTÉ ➯ Les demandes augmentent, mais les délais aussi...

Quel est l’impact de la loi Bioéthique sur les femmes désireuses d’avoir un enfant avec l’aide de la Procréation Médicalement Assistée ? 

L’Agence de Biomédecine constate une hausse des demandes de prises en charge, ainsi que du nombre de donneurs et des demandes de conservation d’ovocytes et de spermatozoïdes. 

Conséquence : les délais s’allongent.

Jusqu’à trois ans d’attente par endroit. 

Depuis l’entrée en vigueur de la loi, la PMA est étendue aux couples de femmes et aux femmes seules.

Sur les six premiers mois de 2022, le nombre de donneurs de spermatozoïdes progresse.

"Cette donnée laisse donc présager un chiffre à la hausse pour l’année 2022" écrit l’Agence.

En parallèle, depuis la promulgation de la loi, plus de 16 000 demandes de premières consultations de femmes, en vue d’une PMA, ont été enregistrées. 

De ce fait, les couples de femmes ou femmes seules doivent être patients. 

Selon les experts, la demande a été sous-estimée. 

En fonction des centres, il est possible d’attendre plus de trois ans, alors que le délai est de six mois dans certaines régions.

Le délai moyen est estimé à 13,8 mois.

"Au 30 juin 2022, 3 000 personnes étaient en attente, dont 900 couples de femmes et 800 femmes non mariées".

"Au niveau national, toutes les demandes de recours aux dons de spermatozoïdes se sont multipliés par sept" souligne Catherine Guillemain, présidente de la fédération française des CECOS, "Centres d'Étude et de Conservation des Oeufs et Sperme humains".

"Il n'y a aucune équipe qui a les dimensions en ressource humaine, les dimensions en locaux et qui est adaptée à cette modification de la loi. Il ne faut pas cela ne dure trop longtemps, car après tout le monde va tirer la langue et va être sur les genoux".

L’attente est également longue pour les demandes de procréation avec dons d’ovocyte.

Le délai moyen est estimé à 22 mois. 

Depuis le 1er janvier 2022, il est également possible de conserver des gamètes (spermatozoïdes, ovocytes) pour raison non médicale. 

Près de 5 000 femmes ont réalisé les premières démarches.

50% d'entre elles ont débuté le parcours. 

L’Agence de Biomédecine explique que "l’autoconservation consiste en la congélation et la conservation de ses propres gamètes pour les avoir à disposition si, plus tard, un projet d’enfant se faisait sentir. Quand l’âge augmente, les chances de procréer diminuent et les risques pour la santé des enfants augmentent".

Là encore, il faut être patient.

En Île-de-France, le délai moyen de prise en charge pour une autoconservation d'ovocytes est de treize mois.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

07|07 ➤ BOUCHES-DU-RHÔNE ➤ Plongée dans un lieu clandestin peuplé de transgenres...

18/03 ▒ PARIS ▒ Agression homophobe dans un bar...