17|05 ~ POLITIQUE ~ Qui est notre Première ministre ?

Élisabeth Borne avait tout juste trente ans, lorsqu’elle a vu une femme nommée à Matignon. 

Conseillère technique auprès de Lionel Jospin, ministre de l’Éducation du gouvernement d'Édith Cresson, cette polytechnicienne et ingénieure des ponts et chaussées entame alors sa carrière politique.

Trente et un ans plus tard, la voilà qui accède, à son tour, à ce titre de "Première ministre".

"Je pense que c’est un très bon choix, parce que c’est une personne remarquable. Pas parce que c’est une femme" a immédiatement réagi Édith Cresson.

"Elle est suffisamment compétente et expérimentée. Et, en plus, elle est courageuse. Ce qui est une vertu tout à fait nécessaire dans cette fonction".

Nommée hier, Élisabeth Borne, technicienne spécialiste des transports passée par la SNCF et la RATP, a été l’un des piliers du précédent mandat d’Emmanuel Macron. 

Ministre des Transports, de la Transition écologique puis du Travail, elle a longtemps fait ses armes politiques aux côtés de personnalités de gauche.

C'est auprès de Lionel Jospin, Jack Lang, Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo, qu'elle a mené son parcours.

En 2014, elle prend la tête du cabinet de Ségolène Royale, alors ministre de l’Écologie.

Cette "bosseuse infatigable", selon un intime, partage avec Emmanuel Macron une certaine propension à envoyer des messages au milieu de la nuit, comme si c’était la fin de la pause déjeuner. 

Des habitudes qui ne lui ont pas valu que des compliments.

Élisabeth Borne a tout de même oeuvré à l’ouverture à la concurrence de la SNCF et la réforme de l’assurance-chômage.

Ce qui pousse les syndicats et ses opposants à se méfier de cette Première ministre.

"Sa nomination commence dès les premiers instants par une tentative de tromperie. Madame Borne serait une femme de gauche, mais nous ne lui accordons pas ce label" a lancé Jean-Luc Mélenchon.

De son côté, Sandrine Rousseau se moque de "cette ministre responsable du non-respect de la convention citoyenne sur le climat et du maintien de l’avantage fiscal sur l’huile de palme".

Ses soutiens préfèrent mettre en avant son sens du dialogue.

Et elle en aura besoin pour une mise à l’épreuve qui s'appelle : réforme des retraites.

Cela demandera sans doute de "mouiller le maillot" dans les médias pour faire mentir ce portrait de "machine techno un peu rigide" que certains lui reprochent.

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