28/11 ▒ MONDE ▒ Vers une hausse inquiétante des discours anti-LGBT...

Une nouvelle étude dresse un portrait alarmant de la montée de la haine et des discours anti-LGBT à travers le monde. 

"Institute for Strategic Dialogue" a publié un rapport qui retrace cinq années d’évolution de la haine dirigée contre la communauté LGBT

"Cette analyse donne un aperçu de la mobilisation anti-LGBT et de la façon dont les plateformes technologiques amplifient cette haine" expliquent les chercheurs.

"Institute for Strategic Dialogue" est un laboratoire d’idées indépendant qui travaille avec des leaders du secteur public et privé, ainsi que du monde médiatique et académique pour développer des réponses aux défis sécuritaires et socio-économiques majeurs de notre temps.

La haine étudiée inclut toute activité qui vise à déshumaniser, diaboliser, harceler, menacer ou inciter à la violence contre l'identité LGBT.

Elle ajoute aussi les comportements discriminatoires et les tentatives d’effacer les voix queer ou de faire reculer les droits LGBT.

On apprend que, aux États-Unis, pour une troisième année consécutive, plus de 20% des crimes haineux étaient motivés par une haine de l'homosexualité.

Les LGBT sont cinq fois plus susceptibles d’être victimes de crimes violents que les autres membres de la société.

Au Royaume-Uni, la tendance globale reste inquiétante. 

Entre 2020 et 2025, les crimes transphobes ont augmenté de 50%.

Ceux liés à l’orientation sexuelle on taugmenté de 18%.

Sur le plan politique, les chercheurs constatent une montée des discours homophobes émanant d’élus et de gouvernements. 

Les États-Unis et la Hongrie sont parmi les principaux responsables de cette radicalisation.

L'étude se penche aussi sur la haine en ligne, qui a explosé au cours des cinq dernières années.

Selon les chercheurs, les pics de haine homophobe coïncident avec des événements politiques ou sociaux touchant la communauté LGBT.

L’analyse montre une hausse marquée des attaques visant les transgenres.

En outre, les chercheurs constatent que les algorithmes des différentes plateformes laissent passer la haine homophobe.

De plus, elles censurent souvent les LGBT eux-mêmes.

"Cette censure reflète les biais sociaux qui continuent d’associer les LGBT à une sexualité inappropriée ou obscène. De quoi renforcer la stigmatisation de la communautés LGBT" expliquent les chercheurs.

En conclusion, en cinq ans, les discours et les violences anti-LGBT ont changé de forme, mais pas de fond. 

Ils se propagent plus vite, se nourrissent d’algorithmes et se légitimisent par la politique.