29/09 ▒ LIRE ▒ Au final, une famille fort peu sympathique...

Une longue table de banquet richement ornée et encadrée de tapis rouges.

La reine est au centre à gauche, il est loin, au bout, à droite.

Cette image illustre la couverture du dernier livre de Marc Roche, "Ma vie chez les Windsor, Les derniers secrets de Buckingham". 

Marc Roche a gravité durant une trentaine d'années autour de la famille royale d'Angleterre.

Observant tout et notant tout.

Il raconte donc sa vie de journaliste, accrédité pour suivre la famille royale,, avec humour.

De ses rencontres avec les membres de la famille royale aux cercles qui gravitent autour.

"Sous des apparences de transparence, la monarchie a l'art de brouiller les pistes sur des sujets tabous. À commencer par la vie sentimentale, l'argent et le train de vie. On est amené à la dépeindre telle qu'elle souhaite qu'on la voie plutôt que telle qu'on la voit" écrit-il.

Les membres de cette famille royale, il les a presque tous rencontrés. 

De la reine Elizabeth II à Camilla, décrite comme la plus chaleureuse et équilibrée de cette famille royale.

C'est en 1991 que Marc Roche rencontre Elizabeth II une première fois.

"Elle était beaucoup plus petite que je ne le pensais. Sa main était très molle. Elle ne terminait pas ses fins de phrases. Mais, je me souviens de ses yeux bleus de glace".

Ce sont les échanges avec la souveraine qui marquent le journaliste. 

Il décrit des "conversations très peureuses".

"Elle ne voulait s'avancer sur aucun sujet, elle se méfiait de vous. Et j'ai été très frappé par son art de se débarrasser d'un impudent dans mon style". 

Elle lui confie même, le 23 avril 2002, son souhait de voir les Français "bien voter" dans le face à face entre Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen.

Plus que la personnalité de la reine, c'est ce qu'elle représentait qui a toujours impressionné Marc Roche.

Parmi cette galerie de personnalités royales, il y a aussi Diana, croisée dans des circonstances beaucoup moins formelle.

En effet, Marc Roche avait le même coiffeur que Harry et William.

"Je crois que je lui ai adressé deux fois la parole. Elle a très vite vu que j'étais un journaliste".

Il décrit "une personnalité froide, timide, pas spécialement à l'aise avec le public, toujours sur la défensive et tétanisée par les médias".

"C'était une femme qui vivait terrorisée" ajoute-t-il.

Charles n'est pas épargné non plus.

Marc Roche décrit un personnage autoritaire et tyrannique avec les personnes qui travaillent pour lui. 

"Charles III n'est pas a priori sympathique. Il est pingre, il déteste la confrontation, il rit de ses propres blagues, il est capricieux, il est terriblement exigeant envers son personnel qu'il paie d'ailleurs très mal".

D'une manière générale, Marc Roche décrit une famille peu sympathique.

"William, réactionnaire", Kate, très froide et peu sûre d'elle".

Toutefois, outre Camilla, quelques-uns tirent leur épingle du jeu. 

Comme Sophie Wessex, épouse du plus jeune frère du roi, le prince Edward, ou Sarah Ferguson, l'ex-épouse d'Andrew.

"Celui que j'aurais beaucoup aimé rencontrer, c'est Harry" regrette Marc Roche.

"C'est le seul qui ait rué dans les brancards et qui s'est créé une personnalité rebelle". 

Même s'ils sont peu nombreux dans ce cas, il voit "un succès" dans le départ de Harry et Meghan pour les États-Unis.

"Harry, la roue de rechange, ne s'est jamais contenté du rôle de figurant. Je pense que le membre le plus éminent de la famille royale, aujourd'hui, n'est pas celui qu'on croit. C'est Harry le rebelle" conclut Marc Roche.