15/09 ▒ POLITIQUE ▒ Pas de jours fériés supprimés, pas de conclave et pas de 49.3, sauf si...
Lors de la passation de pouvoirs avec François Bayrou, Sébastien Lecornu avait annoncé "des ruptures sur le fond et pas que sur la forme et dans la méthode".
Le nouveau chef du gouvernement en a fait une première démonstration, samedi.
Dans un entretien accordé à la presse régionale, il a annoncé que la suppression de deux jours fériés, défendue par son prédécesseur, ne figurera pas dans le projet de budget 2026.
"Je souhaite que l’on épargne celles et ceux qui travaillent. C’est pourquoi j’ai décidé de retirer la suppression de deux jours fériés. Je veux mener un dialogue avec les partenaires sociaux pour trouver d’autres sources de financement".
"C’est une première victoire. Ça confirme que nous sommes en position de force et ça nous motive encore plus pour renforcer la grève et les manifestations du 18 septembre" a réagi Sophie Binet, de la CGT.
De son côté, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a salué "une première bonne nouvelle".
D'autre part, Sébastien Lecornu a écarté l’idée de relancer un nouveau "conclave sur les retraites".
Il entend mener "une discussion parlementaire moderne et franche, de très bon niveau, avec le Parti socialiste, les Écologistes et le Parti communiste, pour sortir de l’impasse budgétaire. Cette gauche républicaine, dont on connaît les valeurs, doit s’émanciper de La France insoumise, qui s’exclut elle-même de la discussion et préfère le désordre. Ce sera difficile, mais nécessaire pour donner un budget au pays".
Dans cet entretien, Sébastien Lecornu tranche aussi la question du Rassemblement national.
"Si vous me demandez s’il faut passer un accord politique avec le RN, la réponse est évidemment non. En revanche, refuser de discuter, à l’Assemblée, avec des députés élus par un tiers des Français, ça n’aurait aucun sens".
En ce qui concerne le 49.3, Sébastien Lecornu souhaite "ne pas être contraint de l’utiliser".
Sans s’engager à ne jamais dégainer cette arme constitutionnelle pour faire adopter le budget.
"Si c’était le cas, ce ne serait pas uniquement l’échec du gouvernement. Ce serait un échec pour tous, mais la France doit avoir un budget" estime-t-il.
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