10/09 ▒ POLITIQUE ▒ Accueil très mitigé pour le nouveau Premier ministre...
Si sa nomination n'est pas une surprise, elle suscite déjà de nombreuses interrogations.
Il est peu de dire que Sébastien Lecornu, désormais Premier ministre, s'ouvre une perspective qui ne va pas être de tout repos.
À peine quelques minutes après l'officialisation de sa nomination, les oppositions n'ont pas perdu de temps pour étriller ce choix.
D'autres sont plus conciliants.
Alors que la présidence de la République a expliqué que "l'action du Premier ministre sera guidée par la défense de notre indépendance et de notre puissance, le service des Français et la stabilité politique et institutionnelle pour l'unité du pays", Édouard Philippe et Bruno Retailleau semblent avoir bien accueilli ce choix.
Le premier a évoqué "les qualités de Sébastien Lecornu, qui lui permettront de discuter et de trouver un accord avec les autres partis".
De son côté, Burno Retailleau a exprimé sa détermination à "trouver des accords, afin de bâtir une majorité nationale".
Gabriel Attal a adressé ses "vœux de succès" à Sébastien Lecornu.
"Nous chercherons toujours à aller dans le sens de l'intérêt général et le soutiendrons pour cela".
Malgré ces avis plutôt favorables, la partie est loin d'être gagnée.
Les oppositions n'abondent pas dans ce sens.
Les socialistes, qui espéraient envoyer l'un des leurs à Matignon, disent "prendre acte de la décision du président de la République".
Tout en soulignant que, la veille, Sébastien Lecornu était "ministre du gouvernement Bayrou renversé".
"Emmanuel Macron s'obstine donc dans une voie à laquelle aucun socialiste ne participera. Celle qui a conduit à l'échec et au désordre et qui aggrave la crise, la défiance et l'instabilité. Il prend le risque de la colère sociale légitime et du blocage institutionnel du pays. Sans justice sociale, fiscale et écologique, sans mesures pour le pouvoir d'achat, les mêmes causes provoqueront les mêmes effets" explique le Parti socialiste.
De son côté, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé "une triste comédie de mépris du Parlement".
Une nouvelle fois, il a réclamé le départ d'Emmanuel Macron.
Marine Tondelier, patronne des Écologistes, évoque "une provocation et un non-respect total des Français. Tout ça va mal se terminer".
Marine Le Pen a également fustigé cette nomination.
"Le président tire la dernière cartouche du macronisme. Le successeur de Sébastien Lecornu s'appellera Jordan Bardella".
"Nous jugerons, sans illusions, ce nouveau Premier ministre à ses actes et à ses orientations pour donner un budget à la France, à l'aune de nos lignes rouges" a prévenu ce dernier.
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