08/09 ▒ PARIS ▒ "Quand on est harcelé, on se retrouve seul."
Vendredi soir, un hommage et un appel aux autorités étaient organisés.
"Ministère mortifère, lesbiennes en colère".
Tel était le slogan principal.
Ce rassemblement était organisé en mémoire de Caroline Grandjean, harcelée pour son homosexualité, qui s’est suicidée lundi.
Et pour pousser l’Éducation nationale à mieux protéger les professeurs LGBT.
"L’école a suicidé Caroline".
"La lesbophobie tue".
C'est ce qu'on pouvait lire sur les pancartes.
Environ 200 personnes étaient présentes.
Les associations LGBT dénoncent un "manque évident de soutien, d’accompagnement et de protection des institutions face à la lesbophobie et les attaques LGBTphobes en général".
"On estime qu’un double effet systémique a frappé. D’abord la lesbophobie qu’on a laissée courir, alors qu’on aurait pu l’endiguer. Ensuite, le rôle de l’Éducation nationale qui a laissé Caroline Grandjean dans sa détresse" explique Julia Torlet de "SOS homophobie".
Elle appelle le ministère à "mener des formations, des sensibilisations, pour tous les personnels et à faciliter l’accès à des médecins du travail et psychologues en cas de problème".
De son côté, le ministère de l’Éducation fait explique qu’il a mis en place des formations volontaires pour aider à prévenir les LGBTphobies.
Il met en avant une campagne de communication spécifique et, depuis cette rentrée, un accompagnement renforcé des personnels pour mieux identifier, signaler et prendre en charge les situations de violence ou vulnérabilité.
"Il y a de la tristesse et de la colère de voir que son cas n’est pas isolé" confie Clémence Barland, porte-parole du collectif, "Féministes révolutionnaires".
"Quand on est harcelé, on se retrouve seul. L’administration est souvent dans une politique de pas de vagues. Souvent la personne qui va devoir changer d’établissement, c’est la personne LGBT" déplore-t-elle.
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