02/09 ▒ SANTÉ ▒ "Les risques psychosociaux, première cause des arrêts longs".
La santé au travail est de plus en plus fragile.
Pour l'année 2024, le taux d'absentéisme s'est élevé à 5,1%.
Soit une legère hausse par rapport à 2023.
Concrètement, c'est la durée des arrêts qui a tendance à augmenter.
La durée moyenne d'un arrêt était de 24 jours en 2024.
Elle était de 21 jours avant le début de la crise du Covid.
"La pandémie a transformé durablement les comportements en matière d'absentéisme. Avec une tendance qui se maintient, malgré la fin de la crise sanitaire. La hausse de l’absentéisme n’épargne aucun secteur d’activité et se matérialise dans tous les services d’une entreprise" analysent les auteurs de l'étude.
Cette tendance à l'allongement des absences s'explique par la progression continue des arrêts pour "causes psychologiques".
Soit 36% du nombre total.
"Les risques psychosociaux restent la première cause des arrêts longs. Ils contribuent à l’augmentation du taux d’absentéisme et génèrent des arrêts significativement plus longs que les autres causes d'absence".
Autre enseignement notable.
L'augmentation des accidents du travail chez les seniors et, notamment, les plus de 60 ans.
"Cette accidentologie, en hausse constante depuis cinq années, met en avant des questions pratiques sur la mise en place de nouvelles organisations de travail et dans la variation des tâches pour cette catégorie de salariés" analysent les auteurs de cette étude.
Au final, l'allongement des arrêts de travail "complexifie la gestion des remplacements et augmente les coûts directs et indirects pour les entreprises".
Le chiffre est estimé à plus de 120 milliards d'euros par an pour les entreprises.
En outre, en 2024, la Sécurité sociale a versé 9,8 milliards d'euros au titre des "indemnités journalières pour arrêt maladie".
Face à ce phénomène, des mesures ont été prises.
Chasse aux arrêts abusifs, renforcement des contrôles, allongement de la carence sans prise en charge par l’employeur.
L'étude reproche justement la recherche de mesures contraintes plutôt que sur les causes.
"L’absence de mesures concrètes sur les conditions de travail réelles des salariés se fait ressentir et accentue cet absentéisme de masse".
L'étude a été menée auprès de 2 000 entreprises.
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