01/09 ▒ LOIRE-ATLANTIQUE ▒ Nouvelle affaire de violences dans l'enseignement catholique...

L’enseignement catholique à nouveau dans la tourmente.

Le diocèse de Loire-Atlantique a annoncé avoir recueilli plusieurs témoignages de violences sexuelles survenues au sein d’un établissement de Nantes entre les années 50 et 90.

Il évoque dix victimes et cinq prêtres mis en cause, tous décédés aujourd’hui.

"Ces faits sont survenus entre 1958 et 1995 précisément. Ils impliquent des prêtres ainsi qu’au moins un membre du personnel éducatif du collège-lycée Saint-Stanislas" a expliqué Frédéric Delemazure, directeur de l’enseignement catholique de Loire-Atlantique.

Les témoignages décrivent des viols, des agressions sexuelles et des attouchements commis au sein de l’internat.

"Pour au moins une victime, ces faits sont survenus lors de vacances organisées par l’établissement".

Ces neuf hommes et une femme étaient collégiens à l’époque des faits rapportés.

"Les faits ont été signalés à l’autorité judiciaire" assure le diocèse.

De son côté, Laurent Percerou, évêque de Nantes, a lancé un appel à témoignages.

"Avec l’espoir que se fassent connaître celles et ceux qui auraient été victimes d’agressions physiques ou sexuelles à Saint-Stanislas, ainsi que dans les établissements scolaires de l’enseignement catholique de Loire-Atlantique".

La première personne à s’être manifestée a déclaré avoir été victime de violences sexuelles dans les années 60.

Puis, une famille a révélé qu'un de ses membres a subi des "sévices épouvantables" au sein de l’internat du collège Saint-Stanislas dans les années 70.

Frédéric Delemazure estime que les deux premiers témoignages ont pu être provoqués par le scandale du collège-lycée de Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques.

L’évêque de Nantes a assuré qu’un travail d’archive allait être mené.

"Il est important que nous puissions reconnaître ce qui a dysfonctionné, les causes, ce qui a pu faire que de tels abus ont pu être commis. Les victimes ont besoin d’entendre quel a été le mécanisme. Quelle est la dimension systémique de ces abus qui ont pu être commis dans un établissement de notre diocèse ? Ce travail d’archive pourrait aussi permettre de détecter s’il y a eu des choses dissimulées, mises sous le tapis" explique-t-il.