29/08 ▒ HAUTE-VIENNE ▒ Violente agression transphobe...
Mi-août, une jeune femme transgenre a porté plainte après avoir été victime d'une violente agression dans le quartier du Val de l'Aurence, à Limoges.
Un drame qui n'étonne pas les associations LGBT qui collectent quotidiennement des témoignages d’agressions physiques et verbales.
"C'est terrible" résume Morgane, présidente de l'association, "Limogenre".
"Elle est bouleversée et trop traumatisée".
C'est lorsque la jeune femme quitte son domicile avec un ami qu'elle est interpellée par un groupe de jeunes.
Rapidement, des menaces et des insultes à caractères homophobes sont proférées.
Une voiture arrive ensuite.
À son bord, deux individus qui filment la scène avec son téléphone.
D'après les témoignages, les deux hommes sortent alors de la voiture et s'en prennent physiquement à la jeune transgenre.
Elle reçoit un violent coup de pied au niveau de l'œil.
Après insultes et bousculades, elle est son ami parviennent à prendre la fuite.
Suite à cette agression, Morgane décrit "un climat assez anxiogène à Limoges".
"J'ai beaucoup de retours de personnes trans qui subissent de la transphobie, qui subissent au quotidien des insultes et des agressions verbales. Parfois même des agressions physiques pour lesquelles elles n'ont pas voulu donner suite. On les a répertoriées dans nos livres et dans nos archives. On tient un certain secret et une certaine réserve pour ceux qui nous en parlent".
Elle déplore cette situation.
"Mon combat de tous les jours, c'est de dire que ce qui est arrivé n'arrivera plus à personne. Et se dire que cette agression a été filmée ! Il doit exister des images de ça quelque part, sur un téléphone. C'est atroce. Il n'y a aucun respect".
De son côté, la mairie de Limoges a pris connaissance des faits.
"Comme toutes les agressions, la ville condamne. Dans ce cas, doublement, en raison de la situation de cette personne qui est transgenre. La ville est engagée depuis 2014 dans une meilleure intégration des personnes quelle que soit leur orientation sexuelle" explique Vincent Jalby, premier adjoint.
"La ville est partenaire du dispositif, Demandez Angela, qui permet aux personnes, souvent à des femmes, des homosexuels, des transgenres en situation de danger, de se réfugier dans un lieu partenaire dans lequel elles peuvent être en sécurité. Il existe également l'association, Le Refuge, qui accueille durant une durée plus ou moins longue des jeunes en rupture familiale ou sociale. Ça peut être le cas des personnes transgenres" conclut-il.

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