10/07 ▒ SOCIÉTÉ ▒ Vingt-trois recommandations pour protéger les jeunes...
La Ciivise, "Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants", a constitué un "groupe miroir" de quinze adolescents âgés de 14 à 17 ans.
Le but est de leur permettre de faire des propositions nourries de leur expérience, afin de lutter contre les violences sexuelles.
"Mieux protéger les jeunes sur les réseaux sociaux et les armer pour venir en aide aux victimes de violences sexuelles qui se confient".
Hier, le groupe a présenté 23 recommandations aux députés.
Victimes ou témoins d'inceste, ces jeunes viennent de Paris, de banlieue, de province ou d'outre-mer.
Depuis janvier 2025, ils se sont réunis une fois par mois.
Ils ont remis leur rapport à Sarah El Haïry, Haute-Commissaire à l'Enfance, et à Clara Chappaz, ministre chargée du Numérique, ainsi qu'aux membres de la Ciivise.
"Protégez-nous des réseaux sociaux".
"Aidez-nous à aider les autres".
"Intégrez-nous aux dispositifs de prévention".
"Améliorez l'écoute et l'accompagnement des victimes".
Tels sont les principaux messages qu'ils ont portés.
"Lorsqu'on s'abonne à un réseau social, comme Instagram, il ne faut pas plus d'une minute pour recevoir un message privé d'un inconnu. Les jeunes acceptent, car ils sont fiers d'avoir des abonnés. Or, un adulte de 40 ans se crée facilement un profil de fillette pour approcher des jeunes" témoigne Côme.
"Ma cousine, à sept ans, a créé un lien amoureux avec une personne rencontrée sur un réseau social" ajoute un autre memebre.
"Sur les réseaux on ne parle pas à n'importe qui" expose le "groupe miroir" dans son rapport.
Ils recommandent que "l'envoi de messages privés ne soit possible qu'à partir de 13 ans et uniquement pour des personnes mutuellement abonnées".
Ils proposent d'attribuer des "labels aux plateformes répondant à certains critères de qualité".
Ils suggèrent "d'interdire à celles n'ayant pas ce label d'ouvrir leurs services aux mineurs".
En outre, ils jugent que "les risques de la cybercriminalité devraient être intégrés dans les programmes des dispositifs utilisés dans l'Éducation nationale pour sensibiliser au numérique".
De plus, ils les trouvent peu adaptés.
Autre recommandation : Mettre en place "un seuil d'âge pour l'accès aux réseaux sociaux avec une méthode de vérification d'identité respectueuse des données personnelles".
Tous confient y être allés eux-mêmes "trop tôt".
Souvent en début de collège.
"Dans la classe de ma petite soeur, il y a des enfants de six ans qui ont des comptes TikTok" déclare Léonie.
La loi de 2023 prévoit que "les mineurs de moins de 15 ans ne peuvent pas s'inscrire sur un réseau social sans accord parental".
Sauf que...
Elle n'est toujours pas entrée en vigueur.

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