10/07 ▒ JUSTICE ▒ L'athlète obtient une première victoire...
Après étude du dossier, la "Cour Europénne des Droits de l'Homme" n'a pas entièrement tranché.
Si, dans sa décision, elle reconnaît que Caster Semenya, empêchée de participer à certaines courses en raison de son taux de testostérone, n'a pas eu droit à un procès équitable, elle ne s'est pas prononcée sur la question centrale du traitement hormonal qui lui est imposé.
Après la publication de ce jugement, Caster Semenya a tout de même salué "un résultat positif".
Toutefois, la CEDH n'a pas tranché la question centrale du traitement hormonal imposé à cette athlète hyperandrogène.
Si elle a condamné la Suisse pour violation du droit à un procès équitable, elle a déclaré "irrecevables, les griefs de Caster Semenya qui dénonçait des violations de ses droits au respect de la vie privée et à un recours effectif".
Depuis le début de cette affaire, cette dernière s'estime victime de discrimination.
La CEDH a jugé que "l'athlète ne relève pas de la juridiction de la Suisse en ce qui concerne ces griefs".
"Nous devons respecter les athlètes. Nous devons faire passer leurs droits en premier" a réagi Caster Semenya.
"Le combat n'est pas terminé. Tant qu'il y a de l'injustice, nous nous battrons".
Ses avocats assurent qu'ils vont examiner les suites possibles.
Double championne olympique (2012, 2016) et triple championne du monde (2009, 2011, 2017) du 800 mètres, Caster Semenya produit naturellement beaucoup d'hormones mâles.
Hormones susceptibles d'accroître la masse musculaire et d'améliorer les performances.
Depuis 2018, "World Athletics", fédération internationale d'athlétisme, impose aux athlètes hyperandrogènes comme elle de faire baisser leur taux de testostérone par un traitement hormonal.
Condition impérative pour pouvoir participer aux compétitions internationales dans la catégorie "femmes".
Ce que refuse Caster Semenya.
Dans son arrêt, la CEDH rappelle que "le respect du droit à un procès équitable exige un examen particulièrement rigoureux de sa cause".
Or, l'instance estime que "cela n'a pas été le cas de l'examen fait par le Tribunal Fédéral Suisse, saisi par Caster Semenya pour contester la sentence du Tribunal Arbitral du Sport".
De ce fait, la CEDH condamne la Suisse à "verser 80 000 euros, pour frais et dépens, à l'athlète".
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