26/06 ▒ SOCIÉTÉ ▒ Maman et papa = congés de maternité et paternité semblables...
"Allonger le congé paternité à seize semaines, à égalité avec le congé maternité".
Telle est l'ambitieuse proposition d’un rapport parlementaire publié mardi.
Elle a été présentée par deux députées, Sarah Legrain (LFI) et Delphine Lingemann (MoDem).
Le "congé paternité" actuel dure vingt-cinq jours.
Il s’ajoute à un "congé de naissance" de trois jours.
Sur les seize semaines du nouveau congé, huit seraient obligatoires.
"Quatre semaines seraient obligatoirement prises dès la naissance pour accueillir l’enfant et soutenir la mère, vulnérable à la dépression post-partum" explique Sarah Legrain.
"Quatre semaines seraient ensuite obligatoirement prises à l’issue du congé maternité pour que le père passe du temps seul avec l’enfant et ne soit plus cantonné au rôle de parent auxiliaire".
Selon les deux députées, ce congé de paternité allongé pourrait encourager la natalité et favoriser un recours plus tardif aux modes de garde.
Soient des économies sur les finances publiques, puisque l’enfant serait gardé pendant six mois par ses parents.
"Il encouragerait une meilleure participation des femmes au marché du travail et, donc, une augmentation des cotisations sociales".
"90% des inégalités de revenus entre femmes et hommes sont directement dues à la pénalité parentale que subissent les femmes. Les femmes réalisent 71% des tâches domestiques et 65% des tâches parentales du foyer. Ce qui affecte leur santé physique et psychique" selon le rapport établi par les deux députées.
Parmi un grand nombre de recommandations, elles proposent des "cours d’activités domestiques à l’école et au collège pour les garçons et les filles, afin d'inculquer, dès le plus jeune âge, une vision égalitaire des tâches parentales et domestiques".
Elles recommandent de "mieux prendre en compte la parentalité au travail. Les femmes ont l’injonction de travailler comme si elles n’avaient pas d’enfants. On leur impose d'élever leurs enfants comme si elles n’avaient pas de travail".
Autre préconisation : accorder aux parents des autorisations d’absence, estimées à quatre demi-journées par an, pour participer aux moments clés de la scolarité.
Enfin , Sarah Legrain et Delphine Lingemann insistent sur la nécessité de mieux accompagner les parents d’enfants adolescents et de lutter contre l’isolement des mères après la naissance.
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