27/05 ▒ SANTÉ ▒ Révisons notre jugement : la sieste n'est pas un truc de fainéant !

Faire la sieste, c'est une perte de temps !

Pas si sûr.

Quinze à vingt minutes de sommeil diurne pourraient valoir de l'or pour notre santé. 

C'est ce que révèlent les dernières études scientifiques sur ce "break" que certains s'autorisent dans la journée. 

Loin d'être un "symptôme" de fainéantise, la sieste est un mécanisme physiologique naturel dont les vertus sont désormais prouvées par la science.

Tout le monde a déjà ressenti le fameux "coup de pompe" d'après-déjeuner.

Il n'est pas le fruit du hasard. 

Après la pause méridienne, notre corps sécrète naturellement des hormones qui favorisent l'endormissement. 

Le corps humain est programmé pour s'endormir entre 13 et 15 heures.

Les paupières sont lourdes, l'attention diminue et la digestion ne fait qu'accentuer ce phénomène en détournant une partie de notre énergie vers le système digestif. 

Là, le cerveau envoie un signal clair : l'heure de la pause a sonné.

La sieste serait donc une véritable cure de jouvence pour notre cerveau. 

Une étude vient de mettre en évidence que les personnes génétiquement prédisposées à faire la sieste présentent un volume cérébral équivalent à celui d'une personne plus jeune de 2,6 à 6,5 ans. 

Et ce n'est pas tout. 

La sieste aurait des effets spectaculaires sur les performances professionnelles.

C'est la raison pour laquelle, au Japon, certaines entreprises ont installé des capsules dédiées à la sieste, afin d'optimiser les résultats de leurs salariés.

La mémoire n'est pas en reste. 

Une autre étude démontre que des participants, ayant fait une sieste après avoir appris une liste de mots, parviennent à s'en souvenir jusqu'à cinq fois mieux que ceux qui étaient restés éveillés. 

Cette étude valide, entre autres, l'importance de la sieste chez les enfants, afin de leur permettre de disposer des meilleures capacités d'apprentissage.

Les effets bénéfiques de la sieste ne s'arrêtent pas à notre matière grise. 

Une troisième étude démontre qu'une sieste de trente minutes permettrait une réduction de la pression artérielle.

Soit une diminution de 10% du risque relatif d'accidents cardiovasculaires. 

Pour les patients hypertendus, les effets seraient aussi puissants que certains changements de mode de vie préconisés par les cardiologues.

En diminuant le niveau de stress dans l'organisme, la sieste permet au corps de se relâcher et au système nerveux, souvent mis à rude épreuve, de bénéficier d'une pause réparatrice.

Toutefois, toutes les siestes ne se ressemblent pas.

La durée optimale varie selon les besoins.

La micro-sieste (moins de 10 minutes) est idéale pour un coup de boost rapide.

La sieste courte (15 à 30 minutes) est la championne toutes catégories.

Elle offre un maximum de bénéfices sans plonger dans un sommeil profond.

Ce qui évite la désagréable sensation de brouillard au réveil.

La sieste longue (60 à 90 minutes) doit être réservée aux grandes fatigues. 

Méfiance sur cette dernière.

Il s'avère qu'une sieste trop longue peut accroître le risque de problèmes cardiovasculaires.

Conclusion : la sieste, oui !

Mais, avec modération.