25/04 ▒ ÉCONOMIE ▒ Revirement du parti présidentiel sur le système de retraite...
La "retraite par capitalisation" semble ne plus être un gros mot.
En tout cas, pour les forces politiques qui n'y étaient pas réceptives il y a quelques années.
C'est le cas du parti présidentiel.
On sait qu'une partie de la droite défend depuis longtemps ce système jugé inégalitaire par certains.
Il permet d'épargner pour sa propre retraite au lieu de financer la pension des aînés.
Désormais, Renaissance s'y intéresse.
Avec des groupes de travail au sein du parti et à l'Assemblée nationale.
Le tout en parallèle des discussions entre syndicats.
Depuis trois mois, des députés macronistes, menés par Stéphanie Rist, ex-rapporteure de la réforme des retraites, consultent des économistes.
Ils veulent déterminer une seule et même position au sein du groupe.
Des pistes seront présentées à l'ensemble de leurs collègues à partir du 6 mai prochain.
"On est enfin mûrs pour en discuter" confie un député.
Il parle même d'une prise de conscience de ses collègues face au déclin démographique qui rend, selon lui, "notre système d'aujourd'hui, par répartition, intenable, à moins de repousser l'âge légal".
Reste à définir les contours de cette capitalisation, qui pourrait venir en complément du système par répartition.
Comment assurer la transition entre les deux systèmes sans sacrifier des générations ?
À partir de quelle tranche d'âge ?
Les macronistes ne veulent pas couper l'herbe sous le pied du conclave sur les retraites, qui se tient actuellement.
Hors de question de faire de grandes annonces avant les syndicats.
Pour autant, ils veulent surtout être prêts, en cas d'accord, pour accompagner un éventuel texte qui arriverait dans la foulée au Parlement.
Et surtout...
Pour préparer la campagne présidentielle de 2027.
C'est le travail du parti Renaissance qui pourrait atterrir, le mois prochain, à l'Asemblée nationale.
Ses cadres réfléchissent même à l'appeler autrement.
"Capitalisation fait peur aux gens. Pourquoi pas : retraite par investissement" propose un cadre du parti.
Il estime qu'il faut travailler maintenant pour en faire un élément fort du programme du futur candidat et lui fournir "un dispositif clé en main".
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