18/03 ▒ FOOTBALL ▒ Homophobie, racisme : les supporters parisiens touchent le fond...

Comme on pouvait s’y attendre, Adrien Rabiot, capitaine de l'OM et ancien joueur parisien, a été la cible de messages hostiles, dimanche, lors du match contre le Paris Saint-Germain.

À de multiples reprises, les supporters les plus fervents ont sifflé copieusement celui qu’ils considèrent comme un traître en raison de son arrivée à l’Olympique de Marseille en septembre 2024.

Mais, il y a plus grave.

Des chants injurieux, dont certains à connotation homophobe, et des banderoles insultantes ont visé Adrien Rabiot, sa mère et son père décédé.

En réaction, Véronique Rabiot a annoncé qu’elle va porter plainte.

"Bien sûr ! Je ne comprends pas pourquoi personne ne s’indigne. Ce qui me dérange, c’est que personne n’est choqué" a-t-elle déclaré.

"Le football, ce n’est pas d’insulter, d’injurier, de diffamer. Non, le football, ce n’est pas ça".

Véronique Rabiot reproche au à l’arbitre de ne pas avoir interrompu la rencontre malgré les chants injurieux ou homophobes la visant, ainsi que son fils.

"Je ne comprends pas pourquoi le match n’a pas été arrêté. Le corps arbitral n’a absolument pas fait son travail".

De son côté, Adrien Rabiot a également réagi sur les réseaux sociaux.

"Insulter une mère et un père décédé… Tout se paye un jour. Vous ne l’emporterez pas au paradis. Croyez-moi".

Avant de s’en prendre frontalement au président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi.

"Nasser, tu peux avoir tout l’argent du monde et même plus, la classe, ça ne s’achète pas".

Alors que les supporters parisiens sont dans le viseur de la "Ligue de Football Professionnel", une potentielle interruption du match avait été évoquée avant le match. 

La LFP et le ministère des sports ont plusieurs fois brandi la menace d’un arrêt définitif des rencontres en cas de manquements répétés en tribunes. 

Et ?

Le match est finalement allé à son terme malgré les incidents.

Incidents qui ont donné lieu à plusieurs prises de parole du speaker du stade pour rappeler que "les chants discriminatoires sont interdits".

Dans un communiqué, "Rouge direct", collectif qui lutte contre l’homophobie dans le football, a dénoncé "des chants homophobes et aux relents racistes".

"Ces manifestations délictuelles de haine discriminatoire justifiaient pleinement l’arrêt définitif de ce match de la honte. Des sanctions fermes et enfin dissuasives sont à l’évidence nécessaires. La Commission de discipline de la LFP doit condamner le PSG avec une sévérité implacable".

Demain, cette dernière devrait ouvrir un dossier disciplinaire visant le PSG et ses ultras.

Le club risque des sanctions lourdes.

Notamment, une fermeture partielle ou totale des tribunes.

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