25/11 ▒ SOCIÉTÉ ▒ Afficher le consentement partout...

Un petit message sur une boîte et c’est toute une culture qui change. 

C’est l’espoir de l’association, "Sexe & Consentement" et de Marie-Charlotte Garin, députée écologiste.

Sous l’impulsion de l’association, qui milite pour faire naître "une culture du consentement", la chaîne de boutiques "Passage du désir" a inscrit un message sur toutes les boîtes de ses sextoys.

Exemple : "Tous les actes intimes doivent être basés sur le consentement mutuel. Assurez-vous de l’accord de votre partenaire pour tout rapport ou pratique particulière".

La députée souhaite voir ce principe se généraliser.

"Pour rendre le message obligatoire, un simple décret est nécessaire" affirme celle qui pousse désormais auprès des ministères concernés.

"Ce serait à l’image de la société qu’on est en train de bâtir pour les jeunes générations. On leur apprend qu’ils peuvent dire oui, qu’ils peuvent dire non, que leur corps leur appartient. Ce changement culturel est un frein aux violences sexistes et sexuelles, mais aussi aux violences sur les enfants" explique-t-elle.

En effet, derrière ce petit message, un plus grand combat se cache : celui de l’inscription dans la loi de l’absence de consentement pour définir le viol.

Marie-Charlotte Garin, comme de nombreuses associations féministes, plaide depuis longtemps pour un changement dans la loi.

Une loi qui, aujourd’hui, définit le viol comme "tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise".

Sans notion explicite de consentement.

Les rapporteurs d’une mission parlementaire sur le sujet vont également dans ce sens.

"Nous avons désormais acquis la conviction, quel que soit notre bord politique, que oui, la loi sur ce crime de masse doit être modifiée" insiste Véronique Riotton, députée marconiste.

Malheureusement, la proposition de loi inscrivant le consentement dans la loi sur la définition pénale du viol a été rejetée en commission des lois.

Selon elle, la mission parlementaire n’a pas terminé ses travaux.

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