25/10 ▒ ÉTATS-UNIS ▒ Quand une série interpelle la justice...
Hier, George Gascon, procureur de Los Angeles, a annoncé la réouverture de l’affaire "Érik et Lyle Menendez".
Deux frères célèbres condamnés pour le meurtre de leurs parents en 1989.
Cette décision ouvre ainsi la voie à une possible libération conditionnelle.
Lyle et Érik Menendez avaient admis avoir tué leurs parents.
Ils avaient justifié leur geste par des abus sexuels subis pendant des années de la part de leur père.
George Gascon a indiqué que "le parquet va demander à un juge de réexaminer la condamnation des frères Menendez, les rendant potentiellement éligibles à une libération conditionnelle. La Cour doit être d’accord avec ma conclusion, qu’ils méritent d’obtenir une autre peine".
En outre, le procureur a reconnu que "Monstres : L’histoire de Lyle et Erik Menendez", série proposée par "Netflix", avait influencé sa décision de reconsidérer le cas des deux frères dans le contexte du mouvement, "#MeToo".
"Je pense que, souvent pour des raisons culturelles, nous ne croyons pas les victimes d’agressions sexuelles, qu’il s’agisse de femmes ou d’hommes" a-t-il expliqué.
Aussitôt, certains membres de la famille Menendez ont salué la "compassion du procureur".
"Nous savons que cette décision n’a pas été facile à prendre, mais c’est la bonne" a estimé une cousine des deux frères.
"Le réexamen de leur cas nous donne à tous l’espoir que la vérité sera enfin entendue et qu’Érik et Lyle pourront commencer à guérir des horreurs de leur passé".
En 2023, Lyle et Érik Menendez avaient demandé une audience suite aux accusations de viols portées contre leur père par un autre homme.
Le meurtre de José et Mary Louise Menendez, dans leur maison de Beverly Hills, avait provoqué une frénésie médiatique sans précédent aux États-Unis.
Le procès des deux frères, âgés de 18 et 21 ans au moment des faits, avait été retransmis à la télévision.
En 1996, après un deuxième procès, Lyle et Érik avaient été condamnés à la perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle.
Les procureurs affirmaient qu’ils avaient tué leurs parents pour hériter de leur fortune.
Le juge avait refusé de prendre en compte plusieurs éléments relatifs aux accusations d’abus sexuels.
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