24/10 ▒ POLITIQUE ▒ Les grandes lignes de la nouvelle loi immigration...
"Les Français la souhaitent à 71% et la France en a besoin".
Ce matin, sur France Inter, Bruno Retailleau a martelé la nécessité d’une nouvelle loi immigration.
Il estime que, "si nous sommes les mieux-disants parmi les pays européens, alors nous sommes les plus attractifs".
Le ministre de l’Intérieur souhaite donc que "la France soit dans la moyenne des pays européens".
Selon lui, l’Aide Médicale d’État est "un encouragement à la clandestinité, qui nous singularise dans le monde entier".
Il veut la transformer en "Aide Médicale d’Urgence".
Pour que cette nouvelle loi immigration voie le jour, deux options sont sur la table.
Le gouvernement peut se contenter de transposer dans un projet de loi le pacte européen sur la migration et l'asile, en y ajoutant des dispositions.
"Sinon, on a deux textes : un projet de loi de transposition et une proposition de loi. Il y en a une qui est prête au Sénat" a souligné Bruno Retailleau.
Cette proposition de loi reprend les dispositions de la précédente loi immigration censurées par le Conseil constitutionnel en janvier dernier.
"Je ne proposerai rien qui n'ait pas déjà été voté" a assuré le ministre de l'Intérieur.
En outre, il compte rétablir le délit de "séjour irrégulier" et mettre fin à "l'automaticité du droit du sol".
"On ne peut pas devenir Français sans s'en apercevoir" estime Bruno Retailleau.
D'autre part, il propose d’allonger le délai de détention des étrangers clandestins jugés dangereux de 90 à 210 jours.
Il a également annoncé la nomination d'un "émissaire", qui sera chargé de "négocier des accords bilatéraux avec des pays tiers, de transit ou d’origine".
Déjà, le ministère négocie des accords avec des pays tels que l'Irak, le Kazakhstan et l'Égypte.
Alors que des députés du camp présidentiel ont fait part de leurs réticences face à cette future loi immigration, Bruno Retailleau promet "un dialogue au sein du socle commun".
En revanche, il ne défendra pas une réforme constitutionnelle, proposition phare de la droite.
Le ministre de l'Intérieur estime que "les conditions politiques ne sont pas réunies".
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