22/10 ▒ CINÉMA ▒ Se débattre entre homophobie et intolérance...

Adi, 17 ans, passe l’été dans son village natal, en Roumanie. 

Un soir, il est violemment agressé dans la rue. 

Le lendemain, son monde est entièrement bouleversé. 

Ses parents ne le regardent plus comme avant et l’apparente quiétude du village commence à se fissurer.

"Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde", réalisé par Emanuel Parvu, capte, dans toute sa crudité, la violence contemporaine. 

Homophobie et intolérance forment donc le terreau de ce drame intimiste avec, pour point de départ, le lynchage d’un adolescent homosexuel.

Pourtant, l'agression, en elle-même n’est jamais représentée.

"Je voulais laisser le spectateur imaginer plutôt que montrer. Si je filme l’agression, j’impose mon point de vue, mon opinion. Alors qu’en jouant l’ellipse, le spectateur va pouvoir compléter les images manquantes par son imagination. Il va pouvoir complètement ressentir des émotions très personnelles" explique le réalisateur.

Pour ce film quasi-documentaire, il a fait le choix d’une mise en scène épurée pour capter au mieux l’inévitable déchirure familiale, puis sociale.

Aussi cru dans son traitement des violences contemporaines que sublime dans la simplicité de sa mise en scène, "Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde" est parvenu à toucher les spectateurs lors du dernier "Festival de Cannes".

Cette histoire d'amour compliquée entre deux jeunes hommes a été récompensée de la "Queer Palm".

Au final, "Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde" est une chronique implacable de l’homophobie ordinaire.

Celle dont on entend parler tous les jours.

Le film sort en salles demain.

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