30/09 ▒ POLITIQUE ▒ Divorce entre Matignon et les macronistes ?
La fronde ne faiblit pas au sein du camp présidentiel.
La raison ?
La politique fiscale envisagée par Michel Barnier.
Samedi, vingt-sept députés du groupe macroniste, Ensemble Pour la République, ont publié un texte pour afficher leur opposition à toute augmentation des impôts.
Réaction aux propos du Premier ministre qui souhaite "faire contribuer davantage ceux qui le peuvent, de manière exceptionnelle et temporaire".
"Il nous paraît impensable qu’après sept années de baisse d’impôts ce soit l’alliance du bloc central qui finisse par renoncer à la stabilité fiscale pour les augmenter" écrivent Mathieu Lefèvre, Charles Rodwell, Aurore Bergé, Marie Lebec et Sylvain Maillard, antre autres.
Les signataires estiment également "impensable de remettre en question le cap clair défini par les trois lois de programmation budgétaires des ministères de l’Intérieur, de l’Armée et de la Justice".
Selon eux, "le rétablissement des comptes passe avant tout par la baisse de la dépense publique".
Pour y parvenir, ils préconisent "le culte de la performance de nos politiques publiques, la suppression de dizaines d’agences et de comités Théodule, la simplification de l’action publique et la baisse du nombre de fonctionnaires en préservant nos services publics de proximité".
Selon les signataires, "le rétablissement des comptes publics passe avant tout par la création de richesses et le plein-emploi".
Les députés appellent à "mener des réformes courageuses, notamment celle de l’assurance chômage, et à poursuivre la lutte sans merci contre la fraude sociale et fiscale".
Michel Barnier, constatant la situation très dégradée des finances dont il a hérité, a mis sur la table la possibilité d’augmenter certains prélèvements.
"Sur la question de la fiscalité, j’ai dit que je protégerai de toute augmentation fiscale ceux qui sont sur le terrain, qui travaillent, qui produisent. Nous allons faire appel, de manière exceptionnelle et temporaire, à ceux qui peuvent contribuer à cet effort" a-t-il insisté vendredi.
De son côté, Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l'Assemblée, s’est dit ouvert à des ajustements fiscaux.
"Au MoDem, nous ne sommes pas fermés à demander des efforts aux personnes les plus riches et aux très grandes entreprises".
Le parti se dit prêt à "s’attaquer aux niches fiscales, à analyser les situations de rente et à annuler les baisses d’impôts prévues. Comme la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises".
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