29/08 ▒ SOCIÉTÉ ▒ Enfants à la rue : constat alarmant...

"Une situation inadmissible".

"Unicef France" vient de publier son état des lieux concernant le nombre d'enfants contraints de dormir dans la rue.

Plus de 2 000, selon l'organisation.

"On ne peut pas accepter qu'une société traite ses enfants de cette manière" explique Adeline Hazan, représentante de l'Unicef en france.

"C'est une violation flagrante des principes de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, ratifiée par la France. On est très, très inquiets de voir que, loin de s'améliorer, la situation empire d'année en année. C'est une tragédie quand on connaît les conséquences désastreuses, tant en termes de santé mentale que d'éducation".

Parmi le chiffre annoncé, 467 enfants sont âgés de moins de 3 ans.

C'est un chiffre inédit en cette période de rentrée.

Un chiffre en hausse de 27% par rapport à 2022 et de 120% par rapport à 2020.

"Cette hausse illustre un échec systématique des politiques d'hébergement et du logement" selon l'étude.

Elle pointe du doigt "les politiques de court terme et les orientations délétères de la loi anti-squat, en passant par le détricotage de la loi SRU, qui impose aux villes des quotas de logements sociaux".

Selon "Unicef France", il est probable que le chiffre de 2 000 soit largement sous-évalué.

En effet, il ne comptabilise pas les enfants vivant dans des bidonvilles ou en squats et les mineurs non accompagnés.

En 2022, le gouvernement avait pris l'engagement de faire en sorte qu'il n'y ait plus d'enfant à la rue.

"On est face à un gouvernement démissionnaire qui n'a pas fait grand-chose et qui n'a même pas fait semblant de faire quelque chose" fustige Manuel Domergue, directeur des études de la "Fondation Abbé Pierre".

"Il faut agir sans attendre sur les situations les plus graves. Si vous débloquez 100 ou 200 millions d'euros, ça permet de faire en sorte que les enfants dont on parle soient hébergés. On parle de 2 000 enfants. La France a les moyens de le faire. Tout est question de volonté politique".

Adeline Hazan abonde dans ce sens.

"À partir du moment où on n'a pas de logement, on ne peut pas aller à l'école dans de bonnes conditions. On ne peut pas se soigner dans de bonnes conditions. Le développement de l'enfant n'en sort pas indemne. Quant aux adolescents, ils sont exposés à des risques de trafic, de prostitution. Il est temps que l'enfance, et en particulier l'enfance sans domicile, devienne une priorité gouvernementale en France" conclut-elle.

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