11/07 ▒ PARIS ▒ La fierté de porter la flamme...

"Début octobre, je me suis réveillée avec, sur Instagram, un message privé d’Anne".

Minima Gesté marque un temps.

"Anne Hidalgo, la maire de Paris ! Elle demandait qu’il y ait une drag-queen qui porte la flamme olympique à Paris. Un membre de son cabinet me connaissait par mes actions militantes et m’a proposé d’être présélectionnée pour être relayeuse".

Résultat ?

Dimanche, dans la tenue officielle des porteuses de flamme, l’artiste de 33 ans déambulera dans la capitale, flambeau en main. 

"Je n’ai pas eu de traitement de faveur. J’ai dû faire tout le parcours standard pour m’inscrire. On est en France, donc il y avait 25 000 paperasses à remplir".

Sa candidature a été acceptée sans difficulté.

L’organisation des Jeux Olympique de Paris tenait à ce que les porteurs et porteuses de flammes reflètent la diversité de la population française.

Une drag-queen avait donc toute sa place dans ce relais symbolique. 

Pourtant, l'inclusion de drag-queens dans l’événement a fait couler beaucoup d’encre. 

Et bneaucoup de venin.

En mai dernier, Minima Gesté évoque son rapport au sport et raconte qu’elle a pratiqué la lutte et le plongeon synchronisé. 

Elle dit aussi "l’honneur de faire passer les messages de la communauté LGBT".

Les réactions ne se font pas attendre.

"Faut-il faire semblant que cela représente la France ?" demande Marion Maréchal.

"Cette personne fait des représentations qui sont particulièrement vulgaires, hypersexualisées. Je ne considère pas que c’est une bonne façon de représenter la France aux yeux du monde".

Et Minima Gesté de réagir.

"Je sais qu’elle est contre moi. Je n’ai aucun doute là-dessus. Je ne comprends même pas pourquoi la question lui a été posée. On était juste avant les élections européennes, donc elle avait juste besoin de faire buzz sur buzz sur buzz. Cette semaine-ci, ça a été moi. La semaine précédente, elle s’était insurgée contre Simon Porte Jacquemus au sujet de la GPA".

Même si la drag-queen met de la distance dans tout ça, les propos de marion Mérachal ont été suivis par "une déferlante de haine" sur les réseaux sociaux.

"C’est très violent de se faire mentionner par l’extrême droite. L’homophobie que je subis est la même que celle que je subis depuis que je sais que je suis homosexuel. J’avais réussi à m’entourer d’une bulle, qui me correspond et qui a été percée brutalement. Heureusement, j’ai un très bon entourage et un travail qui m’ont permis de garder les pieds sur terre et de me rappeler que ce que je fais, c’est bien".

Désormais, Minima Gesté est sollicitée par des comités d’entreprise de tous les horizons pour animer leurs soirées.

Elle s’est imposée comme l’une des figures majeures de la scène drag française. 

Elle veut rester un porte-drapeau arc-en-ciel.

Et, dimanche, un beau porte-flambeau.

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