28/06 ▒ JUSTICE ▒ Prison ferme pour "agression sexuelle " de son filleul...

Il avait reconnu "une faute morale", tout en niant une intention sexuelle. 

Ce n'est pas l'avis du tribunal correctionnel de Nanterre.

Dominique Boutonnat, patron du cinéma français, a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis pour l'agression sexuelle de son filleul en 2020.

Lors de l'audience du 14 juin dernier, la présidente du tribunal avait prévenu que "ces dossiers de violences sexuelles sont délicates à juger".

Deux versions s'étaient opposées à la barre. 

Celle du jeune homme, qui avait témoigné du "choc" ressenti par le comportement de son parrain, un homme qu'il qualifiait de "second père".

Il avait évoqué un bain de minuit malaisant, puis des photos alors qu'il était nu et un premier baiser forcé.

Celle de Dominique Boutonnat, qui avait livré une toute autre version. 

Pour lui, la soirée s'est résumée à un baiser sur la bouche, mais consenti.

"Je l’embrasse, je le prends dans mes bras. Et là, ça bascule d’un baiser sur la joue à un baiser sur la bouche avec la langue que je ne renie pas" avait-il déclaré.

Lors de l'audience, Dominique Boutonnat a été défini comme "lourd" par la présidente du tribunal.

"J’ai laissé aller jusqu’à un certain point assez désagréable à dire. Il y a quand même quelque chose que j’ai laissé faire" avait réagi Dominique Boutonnat, souhaitant que sa "faute morale" soit tue.

Pour l'accusation, "les faits sont allés très près de quelque chose qui aurait été criminel". 

La procureure avait requis trois ans de prison avec sursis à l'encontre du puissant patron du cinéma français. 

Les juges ont été plus sévères. 

Immédiatement après le jugement, Dominique Boutonnat a décidé de cesser ses activités et a remis sa démission à Rachida Dati, ministre de la Culture.