31/05 ▒ SOCIÉTÉ ▒ Le monde de la santé s'attaque aux violences sexuelles...

Des mesures pour enrayer les abus. 

Le gouvernement a annoncé plusieurs mesures, afin de freiner les violences sexuelles et sexistes dénoncées de façon croissante ces derniers mois dans le monde de l'hôpital.

Au programme, un plan qui s'appuie sur quatre axes.

Améliorer les suites données aux signalements.

Former l’ensemble des professionnels.

Déployer un dispositif de prise en charge des victimes.

Promouvoir une plus grande transparence.

"Il est urgent de mettre fin à des pratiques intolérables. Ce n’est pas seulement l’hôpital, mais l’ensemble du secteur qui doit réagir et agir"a déclaré Frédéric Valletoux, ministre de la Santé.

Les mesures ont été élaborées après des échanges avec différentes associations et syndicats.

Depuis quelques semaines, les prises de parole se multiplient sur la question des violences sexistes et sexuelles à l'hôpital.

Concrètement, l'exécutif entend créer une "cellule nationale composée d'experts extérieurs".

Cette cellule, formée à lutter contre les violences sexistes et sexuelles, devra permettre de faire mieux avancer les enquêtes pour que les procédures aboutissent plus souvent. 

Elle interviendra en soutien des structures hospitalières, lorsqu'un signalement aura été effectué.

Dans le but d'obtenir plus de résultats sur le plan juridique, les parquets seront également sensibilisés aux questions de violences sexuelles et sexistes dans le monde de l'hôpital.

Dans une optique de prévention, une formation obligatoire de sensibilisation sera également instaurée pour l'ensemble des professionnels de santé.

Selon des modalités à préciser. 

Les responsables et maîtres de stage devront également suivre une formation en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

En outre, une ligne d'écoute va être mise en place par une association spécialisée, afin de recueillir les témoignages de victimes d'abus.

L'exécutif espère ainsi libérer un peu plus la parole.

Pour s'appuyer sur des données concrètes, chaque établissement hospitalier sera tenu de publier, tous les ans, le nombre de signalements qui concerne son personnel, ainsi que les sanctions prononcées.

Un baromètre annuel des violences sexistes et sexuelles sera mis en place. 

Enfin, les fresques pornographiques présentes dans certaines salles de garde devront être effacées par les hôpitaux "d'ici fin septembre".

"D'autres mesures devraient être encore annoncées d'ici à la fin de l'été" a déclaré le ministre.

Karine Lacombe, cheffe de service hospitalier des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, a été la première à s'exprimer sur la question des violences sexistes et sexuelles.

Elle accuse Patrick Pelloux, urgentiste, de "harcèlement sexuel et moral". 

Depuis, ce dernier clame son innocence.

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