31/05 ▒ RHÔNE ▒ La cause LGBT sème le chaos au conseil municipal...
Hier, les échanges ont été tendus lors du conseil municipal de Lyon.
Les élus de la majorité écologiste et de droite se sont vivement écharpés au moment du vote de la subvention au collectif, "Fiertés en lutte".
C'est lui qui organise la Gay Pride, qui se déroulera le samedi 8 juin 2024.
Avant le vote, les élus du groupe Droite, Centre et Indépendants, se sont opposés au principe de non-mixité appliqué dans une partie du cortège.
Une position pointée du doigt par Rémi Zinck, maire écologiste du IVème arrondissement de Lyon.
Il a dénoncé "une droite lyonnaise qui conteste les participations financières aux associations organisatrices de l'événement à chaque conseil municipal".
"La communauté LGBT est constamment visée par des discriminations, des violences physiques et psychologiques. Un cortège en non-mixité leur permettra de pouvoir à nouveau occuper la rue en toute sécurité. Certaines parties resteront mixtes" a déclaré Rémi Zinck
Ensuite, il s'en est pris violement aux opposants à cette idée.
"Le rejet de cette partie de la délibération est-il lié à de l'ignorance ou faut-il simplement voir ici les soubresauts, à peine dissimulés, d’une forme d’homophobie ?".
C'était mettre le feu aux poudres.
Il a été hué par le groupe de droite.
Un de ses membres à même lancé un "salopard !".
Ce qui n'a pas empêché Rémi Zinck de renchérir.
"Vous avez été à contre-courant sur le PACS, sur le mariage homosexuel, où certains ont préféré faire frotti frotta avec la Manif pour tous. À contre-courant, en 2021 au Sénat, quand vous avez préféré voter contre le projet de loi visant à interdire la thérapie de conversion. À contre-courant, hier même, lorsque vos élus nationaux ont voté l'interdiction de toute transition médicale pour les mineurs".
Dans la foulée, il a encouragé ses opposants à "sortir de leurs positions à contre-courant de la société" et à "voter pour la subvention du collectif, Fiertés en lutte".
Une prise de parole suivie par celle de Gautier Chapuis, adjoint à la mairie de Lyon,.
Il a réclamé des "excuses" aux élus de droite pour "leurs propos qui ne font pas écho à l'appel à la tolérance".
Des excuses immédiatement refusées par Romain Billiard, conseiller municipal de droite.
Il a rappelé avoir déjà été "traité d'homophobes" par le passé et a dénoncé cette nouvelle accusation.
"Monsieur Zinck remet une couche aujourd’hui. Vous êtes qui pour nous traiter d’homophobes ? Vous connaissez nos vies ? Vous connaissez nos positions ? Vous pensez que tous les gays sont pour ces Gay Prides ?".
"Quand vous parlez de ce que le Sénat a voté, est-ce que vous pensez que tout le mouvement LGBT est pour qu’on soit aussi, comment dire, fragile par rapport aux mineurs sur la transformation de genre ? Vous êtes qui pour tenir des propos comme ça, nous insulter de cette manière-là, avec votre air ? Je suis choqué" a-t-il ajouté.
En conclusion, Romain Billiard a assuré que "certains ne vont pas à la Gay Pride, parce qu'ils ne se sentent pas à leur place avec de la non-mixité".
Il a demandé des excuses de la majorité pour les avoir "traités d’homophobes à longueur de conseils sur ces questions-là".
Après une interruption de séance, Gautier Chapuis a précisé que son collègue, Rémi Zinck, s'interrogeait sur les "positions des élus de droite".
"En aucun cas, il ne vous cible. En revanche, la réaction et le mot salopard sont des insultes directes envers lui" a-t-il ajouté.
Auteur de l'injure, Denis Broliquier, conseiller municipal de droite, a admis voir été "un peu trop spontané".
Il a refusé de s'excuser tant que Rémi Zink ne retirera pas ses soupçons d'homophobie.
Finalement, le conseil municipal a adopté la subvention pour "Fiertés en lutte", sans le vote des élus de droite.

Commentaires
Enregistrer un commentaire