29/04 ▒ SANTÉ ▒ Face à cette maladie, inégalité entre hommes et femmes...

À Caen, dans le Calvados, une équipe de chercheurs a travaillé sur les facteurs de risque de développer la maladie d’Alzheimer. 

Avec, à la clé, une étude révélant des inégalités face à la maladie, selon le sexe de la personne.

Gaël Chetelat dirige l’équipe de recherche, "Mécanismes pathologiques et impact du mode de vie dans les troubles du cerveau" au centre "Cyceron", spécialiste de l'imagerie médicale.

Elle livre les premiers éléments de réponse de cette étude.

Extraits.

"Notre équipe s’intéresse à différents axes de recherche autour de la maladie d’Alzheimer. En l’occurrence, notre dernière étude vise à mieux comprendre les facteurs de risque de développer la maladie et identifier les profils à risques spécifiques selon le sexe".

"On sait déjà qu’avoir une faible activité physique ou cognitive représente un risque accru. Ce qu’on pose de nouveau dans ce projet, c’est la spécificité liée au sexe".

"On montre, qu’à quantité d’activité physique égale, il existe des différences quant à l’impact sur le cerveau entre les hommes et les femmes. Ces dernières contractent deux fois plus la maladie".

"Chez les hommes, le niveau d’activité physique va avoir un impact sur les dépôts amyloïdes. Il s’agit d’une substance qui, si elle est importante dans le cerveau, favorise l’apparition de la maladie. En revanche, chez les femmes, l’activité physique se fera ressentir sur le fonctionnement cérébral. En résumé, l’impact est différent, mais positif dans les deux cas".

"D’autres facteurs de risque, au contraire, restent plus importants chez la femme. Nous pouvons affirmer que l’anxiété et les symptômes dépressifs sont des facteurs de risque plus importants chez la femme que chez l’homme. Mais, nous n’avons qu’une partie des éléments de réponse pour le moment".